Etude

La e-cigarette en passe de détrôner la clope chez les jeunes

Publié le 16/05/2014

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Après l’étude de l’OFDT cette semaine, voilà encore une enquête en faveur de la e-cigarette. Une enquête de l'association Paris sans tabac, réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 2% des collégiens et lycéens de Paris, réalisée auprès de collégiens et lycéens parisiens montre que, grâce à la cigarette électronique, le tabac est clairement en perte de vitesse. Pour la première fois, elle montre en effet une baisse globale de 9% du tabagisme chez ces jeunes âgés de 12 à 19 ans, entre 2011 et 2014. "La meilleure explication à cette baisse récente du tabagisme chez les collégiens et lycéens est l'apparition de la cigarette électronique", explique le pneumologue et spécialiste du tabac, Bertrand Dautzenberg, qui a supervisé l'étude.

D'après cette enquête (réalisée tous les ans avec la même méthodologie), la part des fumeurs quotidiens ou occasionnels parmi les lycéens parisiens âgés de 16 à 19 ans est passée de 42,9% en 2011 à 33,5% en 2014. Chez les collégiens, âgés de 12 à 15 ans, la part des fumeurs quotidiens et occasionnels a diminué dans la même proportion, de 20,2% en 2011 à 11,1% en 2014. Parallèlement la proportion de lycéens et collégiens ayant essayé la cigarette électronique a explosé : 39% en 2014 contre 10% en 2011. La "e-cig", avec son allure de gros stylo électronique et sa vapeur à la nicotine, "ringardise le tabac et c'est une très très bonne nouvelle", juge le Pr Dautzenberg qui préside l'association Office français de prévention du tabagisme (OFT). Bien que "potentiellement irritante et addictive", la cigarette électronique "apparaît aux jeunes comme infiniment moins malsaine que le tabac qui apparaît lui comme polluant, puant, coûteux et addictif", commente-t-il.

L'OFT a publié fin avril un avis pour conseiller les professionnels de la santé face à cet outil qui a séduit 1,5 million de Français, fait reculer les ventes de tabac et plonger celle des traitements traditionnels de sevrage (gommes, patchs...). La "e-cig" n'est pas la solution de premier choix mais il ne faut "ni la jeter ni la sanctifier", a souligné l'OFT alors qu'en France, comme dans une majorité de pays, le tabac reste la première cause évitable de décès, avec environ 73.000 morts par an.



Source : lequotidiendumedecin.fr