Tout ça pour ça... Avant même les résultats de l'expérimentation sur l'étiquetage nutritionnel, l'Agence nationale de sécurité sanitaire jette le doute sur l'utilité de la démarche. "En l'état actuel des connaissances, la pertinence nutritionnelle dans une perspective de santé publique des systèmes d'information nutritionnels examinés n'est pas démontrée", affirme en effet l'Anses. L'Agence a analysé la façon dont ces systèmes ont été construits et leur capacité à "orienter le comportement du consommateur". Et pour elle, "rien ne prouve" que les nouveaux systèmes d'étiquetage nutritionnel prévus par la loi Santé seront efficaces pour faire diminuer les maladies chroniques (obésité, diabète, etc.) en France, a-t-elle estimé mardi.
Pour arriver à ce constat, l'Anses a analysé les quatre systèmes qui ont fait l'objet de ce test (nutri-couleurs, nutri-repères, nutri-score et SENS), ainsi que le système "Health Star Rating", utilisé en Australie et en Nouvelle-Zélande. Mais elle ne se prononce pas en revanche sur le test de ces quatre systèmes mené dans 40 supermarchés à la fin de l'an dernier, dont les résultats n'ont pas encore été publiés.
Cet avis "confirme l'intérêt de travaux complémentaires tels que l'expérimentation en conditions réelles d'achat qui a été menée fin 2016 et dont l’objectif est de faciliter le choix du consommateur au regard de l’apport en énergie et en nutriments", a sobrement commenté le ministère de la Santé, qui publiera début avril le décret définissant le système d'étiquetage choisi qui demeurera facultatif. Il appuiera son choix sur le rapport du comité de pilotage du test dans les supermarchés, attendu "mi-mars", ainsi que sur un nouvel avis de l'Anses, a ajouté le ministère.
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