Utilisée par plus de 3,6 millions de personnes dans le monde, l'application référence de rencontre gay Grindr est dans la tourmente. Elle aurait partagé des données personnelles avec des tiers, dont le statut VIH de certains utilisateurs, informe le site Buzzfeed. L'ONG norvégienne qui a identifié ces fuites rapporte que ces données auraient été partagées avec Apptimize et Localytics, deux entreprises spécialisées dans le développement et l'amélioration d'applications. Lorsqu'une personne s'inscrit sur Grindr, elle peut préciser son statut VIH mais aussi les dates de ses derniers tests.
Appel au boycott
Si la fameuse application a depuis déclaré avoir cessé tout partage extérieur, les questions de respect de la vie privée et de confidentialité des données médicales ont fait réagir les associations. L'une d'entre elles, Aides, a d'ores et déjà appelé au boycott de l'application en lançant le #DeleteGrindr. L'association dénonce également le refus systématique de Grinder de diffuser les messages de prévention d'Aides sur son application et de vouloir animer ses propres campagnes. Aides invite donc les utilisateurs de Grindr à utiliser d'autres plateformes. « Les entreprises qui font leur beurre sur la sexualité de leurs clients se doivent a minima d’être exemplaires. Exemplaires sur la protection des données de leurs clients ET sur les enjeux évidents de prévention et de santé publique », estime l'association.
Pollution de l’air : des modifications épigénétiques du placenta différentes selon le sexe du fœtus
Alzheimer : être homozygote APOE4, forme génétique de la maladie ou facteur de risque fort ?
Grève des cliniques, l’hôpital public débordé en juin ? Les syndicats de PH entre inquiétude et fatalisme
Risque cardiovasculaire : quand la colère échauffe le cœur