Le CHU de Nice annonce le lancement d'une étude pour un test anti-cancer novateur

Publié le 10/11/2015

Le CHU de nice a annoncé le lancement d'une étude en vue de la validation d'un test de dépistage du cancer du poumon, permettant de détecter la maladie avant même que la tumeur ne soit visible avec les techniques classiques d'imagerie.

Ce test sanguin, développé par la société Rarecells Diagnostics, permet de détecter les cellules tumorales circulantes (CTC), des marqueurs du cancer du poumon, présents dans le sang avant même que la tumeur ne soit visible avec les techniques classiques de radiographie ou de scanner. Un test qui doit "aider à guérir des patients dont le pronostic reste aujourd’hui encore catastrophique", a expliqué le professeur Paul Hofman, coordonnateur de l’étude au CHU de Nice.

L’équipe de ce professeur avait annoncé à l'automne 2014 avoir, à l’aide de ce test, détecté de telles cellules circulantes sur 3% d’un échantillon de personnes à risque. Un nodule tumoral était effectivement apparu chez eux dans les mois suivants, confirmant la sensibilité du test. Tous ces patients avaient été opérés à un stade précoce et sont aujourd’hui considérés comme étant en rémission. Mais, il s’agissait a ce stade d’une étude rétrospective qui ne satisfaisait pas à toutes les conditions d’une validation scientifique, à la différence de celle entreprise aujourd’hui.

Cette étude, baptisée "Air", fera appel à des volontaires via un site internet, permettant d’entrer en contact avec un réseau de quinze CHU en France associés à l’étude. Les fonds, apportés par les collectivités locales, la Ligue contre le cancer, la Fondation de France et des donateurs privés, visent à recruter d’ici un an une cohorte de 600 personnes. 

Les deux premiers volontaires niçois ont été inclus dans l’étude lundi, des volontaires qui doivent avoir plus de 55 ans, être fumeur ou ancien fumeur et atteint d’une BPCO. Pendant trois ans, cette étude les soumettra chaque année à un simple test sanguin couplé à un scanner thoracique. Les résultats définitifs seront publiés en 2019 pour une mise à disposition du test, le cas échant, quelques années plus tard.


Source : lequotidiendumedecin.fr