En France, 78 % des jeunes de 15 à 24 ans regardent la télé au moins une fois par semaine et 53 % voient des vidéos sur Internet. En outre, 88 % sont inscrits sur les réseaux sociaux et la moitié d’entre eux envoient en moyenne 2 500 SMS par mois. Et, 14 % des contenus du net sont à caractère sexuel, 4 % des sites sont pornographiques et en libre accès et 20 % des lycéens de 15 à 17 ans envoient des « sextos » (photos sexuelles les mettant en scène). Sans compter la cybermanipulation qui fait de plus en plus de victimes !
Face à ce constat alarmant, les pédiatres du Groupe de Pédiatrie Générale (GPG) - composante de la Société Française de Pédiatrie- proposent des recommandations de bon sens d’usage de ces médias dès le plus jeune âge. Les Dr Jaques Cheymol (Clichy) et Georges Picherot (Nantes) ont ainsi présenté une synthèse issue des recos de l’Association Américaine de Pédiatrie de 2015, de l’Académie des Sciences de 2013, du CSA de 2015 et du livre « Génération 3.0 » du sociologue Pascal Lardellier (2016).
:Elle comprend cinq propositions phares :
1- Ne pas diaboliser : garder un bon sens pragmatique en comprenant le monde dans lequel nous vivons et en sachant évaluer le comportement des familles. La décision de l’utilisation des écrans doit venir des familles.
2- Pas d’écran avant l’âge de 3 ans et pas d’écran dans la chambre des enfants pour privilégier les partages et permettre la protection parentale.
3- Des temps sans aucun écran : cette recommandation s’applique aux enfants comme aux adultes. Il faut sanctuariser les repas, le sommeil, l’école (sauf pour l’apprentissage), le sport et les jeux. Il convient, en particulier, pendant ces périodes, d’abandonner l’utilisation des écrans solitaires.
4- Oser la parentalité pour les technologies de l’information et de la communication (TIC) : les parents doivent reprendre leur place et faire respecter les limites, sans oublier l’exemple qu’ils doivent donner aux enfants. Le rôle des parents est aussi de prévenir les enfants des dangers auxquels ils peuvent être exposés.
5- Lutter contre l’isolement (risque d’addiction) pour favoriser le partage intra et extra-familial.
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