Dermatologie

Les dermatologues alertent sur les pratiques esthétiques « sauvages »

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Publié le 10/01/2022

Crédit photo : MICHAEL DONNE/SPL/PHANIE

Un communiqué de la Société Française de Dermatologie (SFD) et son groupe de Dermatologie Esthétique et Correctrice (gDEC) met en garde contre les pratiques sauvages liées à l’esthétique. C’est-à-dire :l'injection hors de tout cadre médical de produits, comme l’acide hyaluronique, la toxine botulique, mais aussi l’usage de différents dispositifs : les lasers, lampes pulsées, cryolipolyse, ultrasons…

La société savante déconseille au grand public de se procurer des ampoules d’acide hyaluronique par internet (dont la provenance et la composition sont inconnues), ou même directement par une pharmacie. La SFD met en garde quant aux risques de s’injecter « soi-même ou entre amis » des acides hyaluroniques ou de la toxine botulique, ou de les faire injecter par des personnes non-médecins et non qualifiées. Elle rappelle par exemple les risques liés à ces injections : « allant de nodules, d’infections voire de nécroses cutanées et même de cécité si un embole d’acide hyaluronique passe dans un vaisseau ». Ou encore les risques de brûlures suite à une mauvaise utilisation de certains dispositifs.

Il y a moins d'un an, l'ANSM alertait les professionnels de santé

Comme le signale la SFD, ces « pratiques sauvages et dangereuses de l’esthétique » sont de plus en plus fréquentes... avec également le risque pour les professionnels de santé de se procurer des produits non conformes, comme avait alerté en mars 2021, l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM). L'agence avait en effet mis en garde les médecins et chirurgiens souhaitant utiliser des substances injectables à des fins esthétiques de se les procurer avec prudence et discernement, en raison de la circulation en Europe de substances falsifiées. Ainsi l’ANSM recommandait de se « procurer les produits injectables directement auprès du fabricant ou de son fournisseur officiel », mais aussi de « vérifier systématiquement la présence des mentions légales pour les dispositifs médicaux de comblement, à savoir notamment le marquage CE (accompagné des 4 chiffres de l’organisme notifié) ».


Source : lequotidiendumedecin.fr