Le nombre de cas de rougeole enregistrés en Italie en ce début d'année se rapproche déjà du total de 2016, s'inquiète le ministère de la Santé. Alors que 844 cas avaient été recensés l'an passé, le compteur de 2017 en affiche déjà plus de 700, plus du triple de l'année dernière à la même période. La majorité des malades sont de jeunes adultes (15-39 ans) et la plupart des cas ont été enregistrés dans les régions de Turin, Rome, Milan et Florence.
Pour le ministère, le virus se propage au sein de poches de population non vaccinée, "en grande partie à cause du nombre croissant de parents qui refusent la vaccination", en dépit des efforts des pouvoirs publics pour faciliter l'accès à ce vaccin désormais gratuit mais pas obligatoire. Après avoir dépassé les 90%, le taux d'enfants de deux ans vaccinés est redescendu à 85,3% en 2015, alors que l'OMS recommande un seuil de 95% pour empêcher la circulation de ce virus.
Lors de la dernière épidémie importante, en 2002, l'Italie avait enregistré 15 décès pour 18.000 cas. Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), l'Italie fait partie des six Etats de l'Union européenne ayant encore une transmission endémique de la maladie, avec la Belgique, la France, l'Allemagne, la Pologne et la Roumanie.
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