Maladie de Lyme : une centaine de médecins demandent de nouveaux tests

Publié le 14/07/2016
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Crédit photo : DR MORLEY READ/SPL/PHANIE

Mi-juin déjà le Pr Luc Montagnier dénonçait l’inefficacité des protocoles de test concernant la maladie de Lyme. Cette semaine c’est une centaine de médecins qui signent dans L’Obs un appel pour demander au gouvernement de financer le développement de nouveaux tests de la maladie de Lyme. « Il y a urgence », affirment les signataires qui s’adressent à Marisol Touraine. « Des plaquettes officielles du gouvernement prétendent que le test actuel dépiste 100 % des maladies de Lyme dans leur forme articulaire. C'est faux », affirment les pétitionnaires, qui demandent « des financements publics pour améliorer les tests de diagnostic, actuellement non fiables ».

Selon l'un des initiateurs de cet appel, le Pr Christian Perronne (chef de service en infectiologie à l'hôpital universitaire Raymond-Poincaré de Garches), « les patients atteints de maladies vectorielles à tiques sont renvoyés de service en service, traités pour des pathologies qui ne sont pas les leurs : fibromyalgie, sclérose en plaques, démence… ». « Je ne vois que ça, des faux diagnostics ! Et, pendant ce temps, leurs symptômes s'aggravent. Ce sont des histoires terribles. Certains finissent par se suicider. J'ai sorti des gens de l'asile ou de leur brancard avec un traitement prolongé d'antibiotiques. Ils en étaient arrivés là parce qu'on avait nié leur pathologie. C'est un scandale sanitaire », dénonce le Pr Perronne.

Dans leur pétition, les médecins demandent « la prise en compte des récentes données scientifiques afin d'aboutir à un nouveau consensus thérapeutique adapté ».

Fin juin, le ministère de la Santé a justement annoncé qu'il lancerait en septembre un plan d'action national contre la maladie de Lyme. 27 000 nouveaux cas sont officiellement déclarés chaque année en France, mais, selon l'association de malades en colère « Lyme sans frontières », ce chiffre serait en réalité beaucoup plus important, de l'ordre de « dix fois plus ».


Source : lequotidiendumedecin.fr