Génériques: les français toujours frileux

Publié le 27/11/2014

Crédit photo : BURGER/PHANIE

1 français sur 2 opposés à la convention Tiers-payant contre génériques, presque autant qui refuseraient un médicament générique à la place du princeps: les français restent réservés sur les génériques. C’est en tout cas l’enseignement de l’étude du groupe de pharmaciens PHR avec l’IFOP, publié ce jour.

L’étude montre pourtant que les français ont une bonne opinion des génériques, au niveau du coût et de leur sûreté principalement. 79% les considèrent plus économiques que les médicaments d’origine, 70% pensent qu’ils sont aussi efficaces que les princeps et 64% aussi sûrs. Pourtant malgré une perception globalement positive, les français restent réticents lorsqu’il s’agit de passer à la pratique. Seulement 55% des sondés accepteraient un médicament générique à la place du princeps, ils sont moins nombreux qu’en 2011 où ils étaient 62% à l’affirmer. Si 10% refuseraient systématiquement, pour 31% cela dépendrait du type de médicaments concernés. Ils sont aussi 53% à être opposés à la convention Tiers-payant contre génériques.

Baisse du pouvoir d’achat santé

A travers cette étude, les français donnent également leur sentiment sur le système de santé de façon globale. L’enquête montre que si les français pensent, à 86%, que leur système de santé est de meilleure qualité que dans les autres pays, ils constatent à 79% une dégradation du système de santé et considèrent qu’il faut le réformer (79%). Selon eux les chantiers les plus urgents sont ceux de l’équilibre financier et des inégalités géographiques de l’offre de soins. 85% d’entre eux se déclarent d’ailleurs favorables à l’extension du Tiers-payant aux consultations chez les généralistes ou les spécialistes.

Le principal grief de français contre le système de santé reste les dépenses. 40% estiment que leur budget consacré aux médicaments et autres dépenses de santé, hors consultations médicales, augmentent chaque année. Les assurances et mutuelles sont les deux dépenses sur lesquelles la hausse se fait le plus ressentir.

Pour lutter contre cette baisse du « pouvoir d’achat santé », 45% des sondés considèrent que l’industrie pharmaceutique devrait mettre davantage la main au portefeuille, et que la liste des médicaments remboursés par les mutuelles devrait être élargies.


Source : lequotidiendumedecin.fr