Le risque est rare, mais présent, de développer un lymphome anaplasique à grandes cellules associé à un implant mammaire. C’est ce que confirment les recherches entreprises par l’ANSM sur les causes possibles qui expliqueraient l’émergence de cette pathologie. Ces conclusions font écho à celles des experts réunis par l’Institut National du Cancer (INCa) qui, en 2015, avaient déclaré qu’un lien était clairement établi entre la survenue de ce type de lymphome et le port d’un implant mammaire. D’après l’agence, sur les 29 cas diagnostiqués en France jusqu’à présent, les implants texturés de la marque Allergan restent surreprésentés. C’est également le cas au niveau mondial. L’ANSM rappelle donc la nécessité de bien informer les patientes sur les risques encourus.
L'Agence a créé un comité scientifique composé de spécialistes en hématologie, chirurgie plastique, immunologie, biocompatibilité, toxicologie et tribologie. Ces recherches ont abouti à la mise en place de plusieurs études toujours en cours sur les mécanismes immunologiques qui interviennent lors du contact de la surface de l’implant sur les tissus. Dans le même temps, une revue basée sur les cas de lymphome déclarés dans l’hexagone et sur des données provenant des inspections des fabricants ou transmises directement par ceux-ci a été réalisée. Les résultats confirment les risques liés à plusieurs implants, de marques parfois différentes, pour ce type de cancer. Sachant que, même si le nombre de lymphome anaplasique à grandes cellules augmente de manière régulière en France, cette pathologie reste rare comparée aux implants mammaires posés chaque année. Les chiffres estiment en effet à 400 000 le nombre d’implants vendus entre 2007 et 2014 sur le territoire national.
L'ANSM rappelle l'avis de mars 2015 de l’INCa, qui préconise pour les femmes porteuses d’implants un suivi identique aux autres et ne propose pas d’explantation préventive. Il est juste recommandé à ces personnes d’être régulièrement suivie par un praticien. « En cas d’épanchement abondant, d’augmentation de volume, de douleur, d’inflammation, de masse, d’ulcération au niveau du sein, il faut consulter un médecin », avertit l’institut.
Sérologie sans ordonnance, autotest : des outils efficaces pour améliorer le dépistage du VIH
Cancer colorectal chez les plus de 70 ans : quels bénéfices à une prise en charge gériatrique en périopératoire ?
Un traitement court de 6 ou 9 mois efficace contre la tuberculose multirésistante
Regret post-vasectomie : la vasovasostomie, une alternative à l’AMP