Démographie médicale, déserts médicaux, départ des PH vers le privé, recours à des mercenaires, attentes différentes des jeunes soignants, tels sont quelques-uns des (nombreux) problèmes recensés à l'hôpital, cités par Jean-Yves Grall, président du collège des directeurs généraux d'agences régionales de santé, auditionné par la commission des affaires sociales du Sénat le 3 février. « Les postes les plus vacants sont de 25 % sur les urgences et l'anesthésie-réanimation. Près de 50 % des postes de réanimateurs sont vacants dans l'Allier et le Puy-de-Dôme. » Certaines spécialités comme la psychiatrie et la pédopsychiatrie sont en grave pénurie, insiste-t-il.
Il n'y a pas eu de fermeture d'établissements dans la région Auvergne Rhône Alpes. Mais il y a eu des fermetures de services et des évolutions du nombre de lits. Sur ce dernier point, entre 2015 et 2019, ont été recensées une baisse de 15 % de lits de chirurgie et en même temps une augmentation de 10 % du nombre de places en chirurgie ambulatoire. Quant au nombre de lits en obstétrique, il a diminué de 12 % tandis que celui des lits en médecine est resté à peu près identique.
Les solutions déjà engagées pour y remédier comme les hôpitaux de proximité représentent un pont intéressant entre la médecine ambulatoire et la médecine de ville, explique Jean-Yves Grall. Cela constitue un nouveau pôle d'attractivité dans les territoires pour les jeunes professionnels de santé. Associé à la proximité, le fonctionnaire évoque la nécessaire qualité des soins ainsi que celle des professionnels de santé, un des impératifs réclamés par l'ARS dans ses prérogatives. Les groupements hospitaliers de territoire ont « dans leurs gènes la gradation des soins. Sur ce point, l'équipe médicale de territoire à partir d'un établissement siège est une bonne idée à encourager », insiste Jean-Yves Grall.
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