Industrie pharmaceutique

Un premier traitement dans le cancer du côlon associé à un mutation BRAF 6

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Publié le 31/03/2022
Gastroentérologue réalisant une coloscopie, examen de la muqueuse du côlon à des fins diagnostique (dépistage de polypes, cancer du côlon…). CHU de Limoges.

Gastroentérologue réalisant une coloscopie, examen de la muqueuse du côlon à des fins diagnostique (dépistage de polypes, cancer du côlon…). CHU de Limoges.
Crédit photo : BURGER/PHANIE

La prise en charge du cancer du côlon au stade métastatique est de plus en plus individualisée. En témoigne la mise à disposition de Braftovi® (encorafenib, laboratoire Pierre-Fabre) réservé aux patients atteints d'un cancer colorectal (CCR), porteur d'une mutation BRAF V600E ayant reçu un traitement antérieur. Notons qu'avant la mise à disposition de Braftovi®, les oncologues ne disposaient pas de médicament spécifique de la mutation BRAF. À ce stade, sur 44 872 nouveaux cas diagnostiqués dans l'Hexagone, seuls 1 300 patients environ seraient concernés par ce nouveau traitement. Pour autant, c'est une réelle avancée, reconnue par la Commission de la transparence de la HAS qui a accordé une ASMR de niveau III à l'association encorafenib/cetuximab. Cet avis repose sur les résultats de l'étude BEACON de phase III randomisée en ouvert. 665 patients ont été inclus dans trois groupes. Le premier a reçu encorafenib+ binimetinib+ cetuximab, le second encorafenib+cetuximab. Dans le troisième groupe comparateur, les patients ont été traités par FOLFIRI+cetuximab ou irinotecan+ cetuximab. Si l'on retient les résultats du second groupe qui seul bénéficie d'une AMM, la durée de la survie globale est augmentée de 3 mois chez les patients sous encorafenib+cetuximab versus patients sous comparateur. Cette supériorité de l'association encorafenib+ cetuximab se traduit également par le critère du taux de réponse qui s'élève à 20,4 % versus 1,9 % dans le groupe contrôle. Quant au profil de tolérance, il s'avère favorable à l'association encorafenib+ cetuximab. Toutefois, la Commission de la transparence appelle à une surveillance dermatologique spécifique du fait de la notification de cancers cutanés observés avec l'encorafenib. Enfin Braftovi® devrait être produit à terme en France. 


Source : lequotidiendumedecin.fr