Marisol Touraine a demandé à l'Igas de mener une enquête sur le valproate. "J’ai saisi l'Inspection générale des affaires sociales sur ce médicament anti-épileptique, la Dépakine®, qui a été administré à des femmes avec un risque pour leur santé, en particulier pour les femmes enceintes", a dit à la presse la ministre en marge de l'inauguration du nouveau siège de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). "L'Igas me remettra son rapport a la fin du mois de septembre", a précisé la ministre. "A partir de là nous verrons comment renforcer les mécanismes d'information ou réfléchir aux recommandations de prescription de ce médicament". "L'enjeu est de nous assurer que les informations qui existent à destination des professionnels comme des patients ont bien été utilisées et répondent bien au dernier état de la science, c'est-à-dire que l'information apportée aux médecins, aux patients correspond bien au dernier état des connaissances que nous avons sur l'impact sanitaire de ce médicament", a-t-elle précisé.
La prise de cet anti-épileptique et ses génériques par des femmes enceintes a été à l'origine d'au moins 370 malformations à la naissance en France, a estimé en juin le député socialiste, Gérard Bapt. Les conditions de prescription des médicaments à base de valproate (Dépakine®, génériques et dérivés) servant à traiter l'épilepsie ont été récemment durcies par l'Agence du médicament ANSM qui rappelait en mai dernier le "risque élevé de malformations congénitales" lié au valproate. L'ANSM et l'Assurance maladie se sont en outre vus demander par le ministère de recenser les enfants exposés in utero au valproate et atteints de malformations ou souffrant de troubles neuro-comportementaux, selon le Figaro.
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