Vente de médicaments à l’unité : le décret bientôt publié

En visite dans une officine du nord de Paris tenue par la présidente de l’Ordre des pharmaciens, Isabelle Adenot, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, s’est prêtée au jeu d’une simulation d’une vente de médicaments à l’unité. Elle a par ailleurs indiqué que le décret permettant l'expérimentation de la vente de médicaments à l'unité dans les pharmacies devrait être publié dans les prochains jours. Pour l’heure, plus d'une centaine de pharmaciens se sont portés candidats pour cette expérimentation menée dans quatre régions (Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Lorraine et Limousin) et qui durera un an.

La vente à l'unité ne concernera dans un premier temps que des antibiotiques (une vingtaine) et se donne pour but, non seulement lutter contre la surconsommation de médicaments, mais aussi contre l'abus d'antibiotiques afin de réduire les risques tels que la résistance aux antibiotiques. «Le gaspillage est mauvais pour les comptes de la Sécurité sociale, pour l'environnement et pour la santé» des Français, a argumenté la ministre. Avant d’ajouter : «C'est symbolique que la présidente de l'Ordre des pharmaciens s'engage», y voyant le signe que «la profession est prête à jouer le jeu, en tout cas majoritairement».

Pour ce premier test, un objectif national de 100 pharmacies a été fixé: 25 sont appelées à être «témoins», c'est-à-dire qu'elles continueront à délivrer des boîtes et 75 dites «expérimentatrices» vendront seulement le nombre de pilules nécessaires à la durée exacte du traitement. Une rémunération spécifique sera versée aux officines participantes: jusqu'à 1 500 euros par an pour les «expérimentatrices» et jusqu'à 300 euros pour les «témoins».