Polémique autour de la présidence du nouveau Centre national des soins palliatifs

Publié le 09/01/2016

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Crédit photo : GARO/PHANIE

Avant même sa mise en place effective, le nouveau Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie, créé officiellement mercredi fait déjà polémique. La possible nomination du Dr Véronique Fournier à sa présidence semble en effet loin de faire l"unanimité parmi les spécialistes de soins palliatifs. C'est un article de Libération qui a évoqué jeudi la nomination de cette responsable du centre d'éthique clinique de l'Hôpital Cochin.

Aussitôt, la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) a exprimé son inquiétude, s'étonnnant de la possible nomination, par Marisol Touraine, "d'une personnalité qui, d'une part, n’a pas l'expérience de la pratique des soins palliatifs et, d'autre part, tient des positions en faveur de la dépénalisation de l'euthanasie"

De son côté, le collectif anti-euthanasie "Soulager mais pas tuer" s'inquiète lui aussi. Ce médecin a, selon lui, "multiplié les propos et démarches ambiguës autour de la fin de vie" allant jusqu'à indiquer, en 2012, qu'il "faudrait que l'euthanasie devienne le soin palliatif ultime". "La confusion entre soins palliatifs et euthanasie est la pire chose qui puisse arriver dans le débat", souligne dans un communiqué Tugdual Derville, le porte-parole du collectif.

Par ailleurs, le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) a dénoncé l'absence de représentant de leur profession dans le conseil d'orientation stratégique. "Nous trouvons curieux, stupide et scandaleux d’oublier une représentation de ces 500.000 bons petits soldats du soin qui assurent en première ligne la permanence des soins, 24h/24, 7 jours sur 7", s’indigne dans un communiqué le syndicat des infirmiers SNPI CFE-CGC. "Nous trouvons très bien que les usagers, ainsi que tous les types de médecins et de bureaucrates y soient représentés. Mais où sont les infirmières ?", ajoute-t-il.