Congrès ASCO

Cancer du poumon non à petite cellule, la bataille des traitements précoces

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Publié le 08/06/2023

Crédit photo : Phanie

Prescrire le plus tôt possible un traitement de thérapie ciblée ou d'immunothérapie dans le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) apparaît désormais comme une priorité au regard des études présentées dans le cadre de l'ASCO 2023. À cet égard, la présentation de l'essai ADAURA a constitué l'un des évènements de l'édition 2023. Fait marquant, le recours à Tagrisso® (laboratoires AstraZeneca), une thérapie ciblée par voie orale a réduit le risque de décès de 51 % chez un groupe spécifique de patients. Ils étaient porteurs d'un CPNPC de stade 1b à 3 a muté par l'EGFR après résection chirurgicale complète. À cinq ans, 88 % des patients traités par Tagrisso® étaient en vie contre 78 % sous placebo. Avant la présentation de cet essai, il n'existait pas d'indication à un traitement adjuvant chez les patients traités pour un cancer CPNPC EGFR à un stade précoce. La prochaine étape serait de démontrer un bénéfice pour Tagrisso® en néoadjuvant, avant la chirurgie. Un essai est en cours. Les résultats devraient être publiés prochainement. 

Immunothérapie

Mais le stade précoce est également un domaine d'intervention pour l'immunothérapie. Tecentriq® (laboratoire Roche) avait été le premier à démontrer une efficacité comme traitement adjuvant à un stade précoce. Quant à Opdivo ®, il est sur le continent américain la seule thérapie PD-1/PD-L1 à bénéficier d'une AMM en néoadjuvant en association avec une chimiothérapie. MSD a toutefois répliqué avec la présentation de nouvelles études. Le recours à Keytruda®avant et après la chirurgie réduirait le risque de récidive, de progression ou de décès de 42 % chez les patients porteurs d'un CBNPC résécable de 2 à 3b, selon les données d'un essai de phase III. La FDA devrait annoncer sa décision à l'automne. 


Source : lequotidiendumedecin.fr