En cette période de vœux, c'est aussi l'heure des bilans. Le Haut Conseil de santé publique le 11 janvier a présenté l'évaluation des résultats des trois premiers plans nationaux santé-environnement (PNSE) qui se sont succédé depuis 2004. Le constat établi par cet organisme d'expertise indépendante uniquement consultatif est mitigé. Depuis le Grenelle de l'environnement de 2007, quinze ans de politique de santé environnementale ont permis d'améliorer les connaissances et de modifier la réglementation vers une meilleure protection. Selon les sages du HSCP, la France sous l'impulsion des ONG et du milieu associatif aurait même été pionnière en Europe, par exemple dans la stratification des perturbateurs endocriniens qui a été reprise ensuite dans les plans ultérieurs. Ainsi des résultats encourageants mais jugés largement insuffisants sont notés par les experts (« C'est un échec ! ») dans la qualité de l'air extérieur, avec une baisse régulière des concentrations moyennes annuelles de dioxyde de soufre, de dioxyde d'azote et de particules fines depuis 2006. Mais les concentrations d'ozone ne baissent pas. Et l'Hexagone n'a pas encore réussi à passer sous les valeurs limites requises par l'UE pour la protection de la santé. Conséquence, cette dernière a engagé deux contentieux contre la France qui doit payer des amendes. Autre constat d'échec, la légionellose qui se transmet par l'eau. Les cas de personnes atteintes sont toujours aussi nombreux, avec une mortalité de 10 % des malades. L'objectif de baisse de 50 % est loin d'être atteint.
PRSE
Quelles recos ? La volonté politique doit être renforcée. Une valeur juridique aux PNSE manque. Une journée nationale de santé-environnement serait un plus et serait l'aboutissement d'une véritable politique de sensibilisation des populations. Au niveau des plans régionaux santé environnement (PRSE), leur mise en réseau et la mise en place d'une gouvernance permettraient de valoriser leur travail et leurs tableaux de bord. Enfin, mesure clef, un plus serait l'instauration d'une véritable politique de formation en santé-environnement des étudiants en santé.
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