Pourquoi les livres militants divisent le monde en bons et méchants et refusent la palette des couleurs pour recourir seulement au noir et blanc ? Avec Demain, une Europe agroécologique, Xavier Poux et Pierre-Marie Aubert multiplient les prises de vue, ne cachent rien des angles morts. Cette transparence ne doit pas masquer l’ambition du programme, à savoir célébrer les noces de l’écologie et de l’agronomie et défendre le modèle d’une alimentation durable. Un instrument porte ce projet, le programme Tyfa (Ten Years for Agrocology). Les objectifs sont précis, à savoir nourrir de manière saine les 530 millions d’Européens d’ici à 2050 sans recourir aux engrais et pesticides de synthèse. La construction de ce scénario contredit l’argument brandi par les promoteurs d’une agriculture industrielle sur l’incapacité de l’agroécologie à nourrir une large population. L’ouvrage démontre la faisabilité de ce nouveau modèle, même s’il n’en dissimule pas les difficultés. Comme le résume Olivier de Schutter dans sa préface, au lieu d’un processus où des intrants de type engrais et pesticides sont transformés en productions agricoles, on entre dans un cycle « où le déchet qui est produit sert d’intrant, où les animaux et les légumineuses fertilisent les sols, et où même les herbes qu’on appelaient “mauvaises” remplissent des fonctions utiles ». Faut-il ici parler d’utopie réaliste ?
Demain, une Europe agroécologique, se nourrir sans pesticides, faire nourir la biodiversité, Xavier Poux, Marielle Court, Pierre-Marie Aubert, Olivier de Schutter, septembre 2021, 320 pages, 22 euros.
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