Assistants médicaux et CPTS : Le BLOC rejette massivement les deux textes

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Publié le 24/06/2019
Cuq

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Crédit photo : S. Toubon

Un « non » catégorique : réuni en conseil d'administration le samedi 22 juin, Le BLOC, qui regroupe les chirurgiens de l'UCDF, les anesthésistes-réanimateurs de l'AAL et gynécologues-obstétriciens du SYNGOF, a rejeté à 80 % les deux textes conventionnels soumis à signature – portant d'une part sur les assistants médicaux (avenant n°7) et d'autre part sur les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). « Les discussions ont duré toute la matinée car les deux textes sont difficiles à analyser », confie au « Quotidien » le Dr Philippe Cuq, président de l'UCDF. 

Pour justifier ce refus syndical, le co-président du BLOC souligne la complexité extrême des deux dispositifs, « pas opérationnels immédiatement ». « Je ne suis pas sûr que la CPTS réponde immédiatement à la demande urgente de la population qui est la prise en charge des soins non programmés », met-il en garde. Quant aux assistants médicaux, qui viendront épauler les médecins libéraux, le syndicat déplore les contreparties exigées en matière d'augmentation de la patientèle pour bénéficier de la subvention versée par l'assurance maladie. « C'est une prime à l'arrachage comme pour les agriculteurs. Comment en sommes-nous arrivés là ? », se désole le chirurgien.

Signal d'alarme

Le vote négatif du BLOC s'ajoute à celui de la FMF. Mais le refus de ces deux syndicats reste insuffisant pour bloquer la mise en place de ces dispositifs dès la rentrée (la CSMF, le SML et MG France ayant déjà validé et paraphé les deux accords

Au-delà des textes conventionnels, le syndicat pointe le contexte, défavorable à ses yeux, des réformes en cours du système de santé. « Par notre refus, nous voulons tirer un signal d'alarme. Avec la loi de santé encore non stabilisée, il y a un certains nombre de points menaçants pour la médecine libérale », ajoute-t-il, citant le risque d'entrave à l'accès au secteur II ou la régularisation des médecins à diplôme étranger hors Union européenne (PADHUE). « Cette validation paraît problématique sur le plan de la formation, juge-t-il. Les critères sont très hétérogènes ». 


Source : lequotidiendumedecin.fr