C'est un constat accablant dressé par la contrôleuse des lieux de privation de libertés Dominique Simonnot dans son dernier rapport publié le 11 mai concernant la psychiatrie. « Il n'est pas rare que le CGLPL traverse des services psychiatriques de soins sans consentement aux locaux souvent miteux, dévastés par le manque de psychiatres et de soignants (parfois 30 à 40%). » Les droits des patients sont respectés de façon très erratique, assène le CGLPL pour qui la réponse des pouvoirs publics n'est pas à la hauteur : « A cela nous est répondu déserts médicaux ou désaffection des étudiants pour la psychiatrie. Certes mais où est le grand plan national de recrutement ? » Le CGLPL dénonce également la non-ouverture de centres médico-psychologiques (« pourtant promise en échange de fermeture de lits ») qui permettraient de prévenir avant d'enfermer. Côté pédopsychiatrie, les sages dénoncent « une grave carence de moyens et de lourdes défaillances qui peuvent être directement regardées comme résultant de l'absence de statut légal de l'enfant hospitalisé ». Plusieurs territoires ne disposent pas de structures de soins dédiées, mais seulement d'une offre ambulatoire. Alors que la pédopsychiatrie libérale est parfois en voie de disparition, celle du secteur hospitalier est en grande faiblesse. D'où des atteintes graves aux droits des enfants : pas d'accès à la scolarité, hospitalisation avec des adultes, accès rare aux soins. Quant aux unités de soins intensifs en psychiatrie, aucune évaluation du dispositif n'a été menée. Or dans la pratique, les établissements qui créent ce type de structure n'ont pas toujours les moyens de le faire et de garantir des soins à la hauteur. S'agissant des établissements de santé visés par l'ouverrture de nouvelles enquêtes, les problématiques les plus fréquentes sont la liberté de mouvement (8), l'intégrité physique (6), l'accès au droit (3) sur un total de 23 enquêtes.
Rapport
Contrôleuse des lieux de privation de libertés : « Psychiatrie, où est le grand plan national de recrutement ? »
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Publié le 11/05/2023
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Dominique Simonnot
Crédit photo : Site CGLPL / DR
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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