«On manque de tout et c’est nous qui trinquons. Durant les deux ans de Covid, on a été rappelés tout le temps sur nos heures de repos. On est rincés, à fleur de peau, sur le fil du rasoir. Ce qui s’est passé, c’est la goutte d’eau de trop. Ce n’est pas possible de traiter les gens comme cela. On n’a pas le droit. On ne fait pas ce métier pour cela. Or, c’est ce qu’on vit tous les jours. Et c’est de pire en pire. Pour septembre, on n’arrive même pas à faire les plannings. C’est catastrophique.»
Un urgentiste hospitalier, 23 ans de métier, raconte à Libération un drame survenu dans son hôpital. D’après son récit, une octogénaire souffrant d’une atteinte rénale sévère est décédée, mercredi, après plus de sept heures d’attente.
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