La variole du singe (ou monkeypox), zoonose habituellement détectée de façon sporadique dans les zones forestières d’Afrique centrale et de l’Ouest, risque-t-elle de se propager Europe ? C’est la question que posent plusieurs cas de la maladie récemment identifiés sur le continent.
Une minorité de cas importés
En effet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment évoqué la détection de cas de variole du singe au Royaume-Uni. En effet, le 7 mai, un premier cas d’infection par le virus a été confirmé chez un voyageur anglais s’étant rendu au Nigeria. Selon l’OMS, le sujet concerné a développé une éruption cutanée à la fin de son voyage, a été diagnostiqué après son retour sur le sol britannique, puis a été isolé.
Depuis, à la date du 16 mai, six autres cas ont été identifiés. Or il ne s’agit cette fois pas de cas importés, mais de personnes infectées au Royaume-Uni. Par ailleurs, aucun lien avec le premier cas arrivé du Nigéria n’a pour le moment été trouvé.
Appel à la vigilance chez les homosexuels, bisexuels et HSH
Ce qui interpelle en revanche l’agence de sécurité sanitaire britannique (la UK Health Security Agency – UKHSA), c’est que les quatre derniers cas détectés semblent tous avoir été infectés à Londres, et qu’ils « s’identifient tous comme gays, bisexuels, ou comme des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) ». Aussi, bien que la variole du singe ne se transmette pas facilement – mais seulement par un contact très rapproché avec une personne infectée –, l’instance recommande aux membres des communautés concernées « d’être vigilants en cas d’apparition d’éruptions cutanées inhabituelles ou de lésions sur toute partie du corps, et surtout sur les organes génitaux ».
Au regard de la faible transmissibilité de la maladie, l’UKHSA considère toutefois que le risque pour la population générale anglaise est « faible ». D’autant que la plupart des malades guérissent habituellement spontanément « en quelques semaines » de cette infection – dont les symptômes incluent des céphalées, de la fièvre, des douleurs musculaires et articulaires, de la fatigue, et de possibles éruptions cutanées survenant souvent sur le visage avant se répandre à d’autres parties du corps, génitales y compris.
Une trentaine de cas suspects en Espagne et au Portugal
A la date du 18 mai, une trentaine de cas suspects de variole du singe avaient aussi été identifiés sur la péninsule ibérique. En effet, l’Espagne a détecté huit cas suspects – qui restent à confirmer, selon le ministère espagnol de la Santé. De plus, le Portugal a annoncé avoir découvert « plus de 20 cas suspects (…) dans la région de Lisbonne (ouest), parmi lesquels cinq ont été confirmés ». Selon la Direction générale de la santé du Portugal, « ces cas, pour la majorité des jeunes, tous de sexe masculin, présentaient des lésions ulcéreuses ».
Pour le moment, aucun cas ne semble avoir été annoncé en France.
(Avec AFP)
Cancer colorectal chez les plus de 70 ans : quels bénéfices à une prise en charge gériatrique en périopératoire ?
Un traitement court de 6 ou 9 mois efficace contre la tuberculose multirésistante
Regret post-vasectomie : la vasovasostomie, une alternative à l’AMP
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce