Santé au travail

Des consultations de prévention pour les salariés des transports ont permis d’améliorer leur santé

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Publié le 20/04/2023
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Quatre ans après le lancement de leur consultation de prévention au bénéfice des salariés de la branche transport, la CSMF et Carcept Prev (Klésia), font un premier bilan de leur impact.

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

En 2018, le groupe de protection sociale Klésia et le syndicat de médecins libéraux CSMF avaient signé un partenariat pour créer un dispositif de prévention.

Carcept Prev (Klésia) et la CSMF ont donc mis en place une consultation de prévention au bénéfice des salariés de la branche transport, dans le cadre du programme de prévention santé Transportez-Vous Bien (TVB).

Les travailleurs de cette branche, âgés de 45 ans et plus (soit 40 % d’entre eux), peuvent donc bénéficier de cette consultation tous les cinq ans, sans avance de frais, même sans être assurés chez Klésia.

Cette consultation complexe et longue nécessite une formation spécifique du médecin de trois heures auprès de l’ACFM (Association confédérale de formation médicale, affiliée à la CSMF). Elle dure 45 minutes et est rémunérée 125 euros, somme versée aux médecins directement par Klésia.

La CSMF et Carcept Prev partagent aujourd’hui un premier bilan de ce dispositif.

Entre octobre 2019 et août 2022, 587 consultations de prévention ont été réalisées. Mais le dispositif a été ralenti par le Covid expliquent-ils, l’objectif pour 2023 est donc d’en réaliser au moins 500. Les deux parties veulent aussi augmenter l’offre sur les territoires. À fin 2022, 33 départements avaient au moins un médecin en mesure de réaliser la consultation de prévention.

Des recommandations dans près de deux tiers des consultations

Au niveau du profil des salariés ayant bénéficié de la consultation, ils ont en majorité entre 45 et 59 ans (65 %). « Ce qui est cohérent avec la moyenne d’âge observée dans la profession et au regard des communications individuelles, réalisées ces deux dernières années auprès des salariés de 35 à 57 ans », expliquent les deux organisations.

Au niveau des catégories d’emploi, 45 % des bénéficiaires travaillent dans le transport routier de marchandises et 44 % dans le transport routier de voyageurs et le transport urbain. De plus, 42 % des salariés travaillent de nuit.

La CSMF et Carcept Prev ont également réalisé une étude d’impact sur ces consultations. Elle a été effectuée auprès de 149 salariés ayant réalisé une consultation de prévention entre avril 2021 et août 2022.

D’après cette étude, le taux de satisfaction des salariés ayant réalisé une consultation de prévention est de 77 %.

Cette consultation s’achève normalement avec la remise au patient d’un plan personnalisé de prévention. 61 % des salariés ont bénéficié de recommandations personnalisées de la part du médecin, 48 % ont partagé ce bilan avec un médecin ou leur médecin traitant. 92 % ont mis en œuvre ces recommandations et parmi ceux-là 70 % déclarent une amélioration de leur santé et 63 % de leur bien-être.

Dans le détail, ces consultations ont permis à 62 % des personnes de « prendre conscience de l’impact de leur hygiène de vie dans le cadre de leur activité professionnelle ». 46 % déclarent aussi avoir acquis des connaissances sur les enjeux de santé et de sécurité de leur métier. Enfin 37 % estiment qu’ils n’auraient pas envisagé de réaliser des actions s’ils n’avaient pas suivi la consultation.

L'étendre à d'autres secteurs professionnels

Après les résultats de cette étude, la CSMF et Klésia considèrent que pour optimiser l’impact de la consultation, il faudrait inciter les médecins à remettre systématiquement un bilan à chaque salarié, y compris lorsqu’il n’y a pas de recommandation spécifique.

Mais globalement les deux parties se félicitent de ce premier retour et veulent « s’engager plus massivement dans la communication sur ce dispositif auprès des salariés et des entreprises du secteur ».

Ils évoquent aussi la possibilité d’élargir le nombre de secteurs d’activités professionnelles concernés par cette consultation « à commencer par la branche des hôtels, cafés, restaurant ».


Source : lequotidiendumedecin.fr