Le remboursement du vaccin HPV étendu aux garçons

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Publié le 07/12/2020

Crédit photo : BURGER/PHANIE

Un an après que la HAS s'est prononcée en faveur de la vaccination des garçons contre le HPV, un arrêté paru au JO du 4 décembre vient d’étendre le remboursement du vaccin Gardasil 9 à la population masculine. Désormais, ce vaccin est pris en charge à 65 % dans les indications thérapeutiques de l’AMM « pour les populations (filles et garçons) recommandées suite à l’avis de la HAS de décembre 2019 », stipule l’arrêté.

Soit, « toutes les filles et tous les garçons de 11 à 14 ans révolus selon un schéma à deux doses (M0, M6), avec un rattrapage possible pour tous les adolescents et jeunes adultes (hommes et femmes) de 15 à 19 ans révolus selon un schéma à trois doses », ainsi que « les HSH jusqu’à 26 ans révolus selon un schéma à trois doses ».

Diminuer la transmission du virus

Selon la HAS, l’élargissement de la vaccination aux garçons « devrait permettre de mieux protéger les garçons et les hommes quelle que soit leur orientation sexuelle, mais aussi les filles et les femmes non vaccinées, en diminuant la transmission du virus ». Au-delà de ces considérations sanitaires, la HAS avait également pris en compte « des arguments éthiques au premier rang desquels l'égalité d'accès à la vaccination », pour fonder sa décision.

Suite à l’avis de la HAS, la vaccination des garçons contre le HPV avait été introduite dans le calendrier vaccinal 2020 mais avec une mise en œuvre repoussée à début 2021, notamment pour des raisons administratives et de prise en charge. Le remboursement étant désormais entériné, les choses devraient bouger rapidement. 

À noter que cette extension de remboursement ne concerne pas le vaccin Cervarix qui a également une AMM chez le garçon mais n’a pas sollicité de remboursement dans cette population et n'est pas recommandé par la HAS dans ce cadre, « compte tenu de la plus faible couverture génotypique du vaccin (absence de protection contre les génotypes 11 et 6) et de l’absence de données d’efficacité sur les lésions précancéreuses chez l’homme (données d’immunogénicité uniquement) ».


Source : lequotidiendumedecin.fr