Le taux d'incidence hebdomadaire du Covid-19 au même niveau qu'à l'été 2020

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Publié le 18/06/2021
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Alors que l’allègement des mesures barrières se poursuit, avec cette semaine la fin de l’obligation du port du masque en extérieur, la situation épidémiologique continue de s’améliorer. C’est ce qui se dégage du dernier point épidémiologique de Santé Publique France.

En effet, d’après l’agence de santé publique, « en semaine 23 (du 07 au 13 juin 2021), une nette diminution de la circulation du SARs-CoV-2 [a été] observée dans toutes les classes d’âge et dans l’ensemble des régions métropolitaines ». De fait, la semaine dernière, tous les indicateurs ont continué de baisser, à l’instar des nouvelles hospitalisations (-28 % par rapport à la semaine 22), des admissions en soins critiques (- 26 %), du taux de positivité des tests de dépistage (- 1 %) et surtout du taux d’incidence du Covid-19. Estimé à 40/100 000 habitants, il passe ainsi « pour la première fois depuis l’été 2020 […] sous les 50 cas pour 100 000 habitants ». Plus encourageant encore, la mortalité liée au Covid-19 a également continué de chuter, de telle sorte que « le nombre de décès toutes causes et tous âges confondus est revenu dans les marges de fluctuation habituelle », se réjouit Santé Publique France.

La vaccination continue de progresser

Autre bonne nouvelle : bien qu’elle peine à progresser chez les plus âgés, la vaccination a récemment continué de gagner du terrain en population générale. Si bien qu'au 15 juin, plus de 30,8 millions de personnes avaient reçu au moins une dose de vaccin, soit près de la moitié de la population. De même, plus d’un tiers des jeunes adultes (18 à 24 ans) ont bénéficié d’une première injection. Mais surtout, plus de 16,5 millions de Français avaient reçu un schéma vaccinal complet, soit 25 % de la population.

Par ailleurs, de nouvelles estimations de la couverture vaccinale des professionnels exerçant de santé témoignent de la forte adhésion des libéraux à la vaccination. Fin mai, « 78 % des professionnels de santé libéraux (et 91 % des généralistes, ndlr) avaient reçu une première dose et 69,4 % étaient complètement vaccinés » alors que seuls 64 % des professionnels exerçant en établissements de santé et 55 % des professionnels exerçant en Ehpad et USLD avaient reçu une première injection, rapporte Santé Publique France. Si ces chiffres cachent cependant des différences d'acceptation des vaccins en fonction des professions et que des progrès peuvent encore être réalisés en particulier dans les Ehpad et USLD, l’agence de santé publique note deux tendances rassurantes. D’abord, « depuis octobre 2020, l’adhésion vaccinale a augmenté pour chacune des catégories de professionnels de santé », rapporte-t-elle. De plus, au sein de chaque catégorie professionnelle, « les couvertures vaccinales en mai 2021 étaient supérieures aux intentions déclarées de vaccination lorsque les vaccins n’étaient pas encore disponibles ».

Le variant Delta gagne du terrain

Finalement, la seule zone d'ombre qui persiste dans ce tableau globalement de plus en plus lumineux concerne sans doute le variant Delta (variant indien), probablement plus transmissible et peut-être plus sévère et résistant aux vaccins que les précédentes souches majoritaires. Bien que ce clone reste minoritaire à ce stade, les données de surveillance génomique indiquent que sa circulation semble s’être récemment accrue. En particulier, la dernière enquête Flash suggère que ce variant serait désormais à l’origine d’1 % des contaminations. « Par ailleurs, plusieurs foyers de transmission communautaire localisée en lien avec le variant Delta ou des suspicions de variant Delta sur la base des données de criblage ont été rapportés », et ce en particulier dans les Landes, dans le Bas-Rhin, en Île-de-France et en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), indique Santé Publique France.


Source : lequotidiendumedecin.fr