L’épidémie de Parvovirus B19 touche à sa fin

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Publié le 25/10/2024
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L’épidémie d’infections à Parvovirus B19 qui a touché la France en 2023 et 2024 a été de forte ampleur, avec une augmentation des infections materno-fœtales. Après un pic en mars 2024, l’incidence n’a cessé de diminuer pour revenir aujourd’hui au niveau pré-épidémique, selon Santé publique France.

Crédit photo : PHANIE

L’épidémie d’infections à Parvovirus B19, qui a touché la France à partir de mai 2023, est terminée. Après une intensification au dernier trimestre de 2023 et un pic en mars 2024, « l’incidence n’a cessé de baisser depuis et atteint aujourd’hui des niveaux pré-épidémiques », rapporte Santé publique France (SPF).

Cette épidémie de forte ampleur a été à l’origine « d’une importante morbidité en particulier pédiatrique avec un nombre important de cas sévères pédiatriques hospitalisés en service de réanimation », décrit SPF dans un communiqué. Chez la femme enceinte, l’épidémie a provoqué une hausse des infections materno-fœtales à Parvovirus B19 et des morts fœtales in utero. Le nombre de décès attribués au virus, même s’il reste relativement faible, a été supérieur à celui des années antérieures : 10 décès sont survenus depuis début 2024 par rapport à une moyenne de 1,8 par an, dont six chez des enfants (cinq chez des moins d’un an dont quatre nouveau-nés à la suite d’une infection congénitale).

La pandémie de Covid a-t-elle joué un rôle ?

Depuis le mois d’avril, la surveillance a montré « une baisse de tous les indicateurs épidémiologiques suivis en routine », lit-on. À la fin du mois de septembre 2024, l’incidence mensuelle des infections à Parvovirus B19 était très proche de celle de la période pré-épidémique (171 IgMB19V positives versus 188 en septembre 2019). Le taux de positivité de 8 % en septembre 2024 (4 % en septembre 2019) était en baisse constante depuis le mois de mars 2024 (20 %).

Les raisons de cette épidémie ne sont pas clairement établies, mais comme pour d’autres infections virales (grippe) ou bactériennes (streptocoque A), « elle pourrait être liée à la levée des mesures sanitaires (notamment confinements et mesures barrières) qui a suivi la pandémie de Covid-19 durant laquelle une dette immunitaire a pu s’installer ».

Si Santé publique France dit rester attentive à l’évolution de l’incidence dans les mois qui viennent, l’agence est se veut confiante. « Compte tenu du niveau de circulation intense du Parvovirus B19 au cours des deux dernières années, il est probable que la situation épidémiologique se normalise et qu’on retrouve désormais les tendances habituelles (transmission annuelle avec recrudescence modérée en fin d’hiver et début de printemps) », anticipe-t-elle.


Source : lequotidiendumedecin.fr