Observatoire national des violences en milieu de santé

Les personnels des établissements de santé représentent 84 % du total des victimes en 2021

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Publié le 24/11/2022
Plaque professionnelle de médecin vandalisée.

Plaque professionnelle de médecin vandalisée.
Crédit photo : GARO/PHANIE

Les victimes d'atteintes aux personnes et aux biens au sein des établissements de santé sont plus nombreuses en 2021 (34 550) qu'en 2020 (33 139), indique le dernier rapport de l'Observatoire national des violences en milieu de santé. En 2021, parmi les 29 214 victimes d'atteinte aux personnes, les personnels de l'établissement représentent 84 % du total, soit 93,2 % pour les personnels de santé (8 % pour les médecins, 46 % pour les IDE, 46 % pour les soignants) et 6 % pour les personnels administratifs. Quant aux patients, ils sont 2 422 (8 % des victimes), les agents de sécurité 1 194 (4 %), les visiteurs 229 (1 %). Quels sont les auteurs de violences aux personnes ? Là encore ils sont en augmentation de 2020 (18 738) à 2021 (19 115). En 2021, ce sont principalement des patients (70,1 %), des accompagnateurs et visiteurs (19,3 %), mais aussi plus rarement des personnels de santé (3,6 %). Le "palmarès" des unités et structures générant le plus de violences a changé avec la pandémie en 2020 et 2021 : les urgences ont rétrogradé à la deuxième place en 2020 (12,7 %) et à la troisième place en 2021 (12,2 %) laissant cette année-là la deuxième place aux Ehpad/USLD (12,5 %). La psychiatrie devient ainsi le lieu où l'insécurité est la plus forte (22,3 % et 22,2 % en 2020 et 2021 avec 4 097 signalements d'atteinte aux personnes et 946 atteintes aux biens en 2021). Les unités de soins se retrouvent en quatrième position, avec respectivement 9,7 % en 2020 (1 558 signalements aux personnes et 506 aux biens) et 10,1 % (1 691 signalements aux personnes et 477 atteintes aux biens). Par quels acteurs est opérée la gestion des événements de violence ? Les personnels hospitaliers interviennent dans 59 % des violences. Le service de sécurité est présent dans 23 % des cas. Et seulement 6 à 7 % des interventions sont gérées par les forces de l'ordre. Les principaux motifs de violence concernent des reproches relatifs à la prise en charge du patient (2020 : 48,5 % et 2021 : 51,4 %), des refus de soins (21,5 % en 2020 et 21,2 % en 2021), des temps d'attente jugés excessifs (8,7 % en 2020 et 8,5 % en 2021), de l'alcoolisation (7,4 % et 6,3 % en 2020 et 2021) ou bien des règlements de compte et conflits familiaux ( (5,3 et 4,5 % en 2020 et 2021). 


Source : lequotidiendumedecin.fr