À la suite des recommandations pour réduire le risque de méningiome lié à l’utilisation de certains progestatifs, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) renforce les conditions de prescription et de délivrance des médicaments à base d’acétate de médroxyprogestérone (Depo Provera 150 mg/3 ml) et de médrogestone (Colprone 5 mg). Cette mesure sera effective à partir du 1er juillet 2024.
Désormais, la dispensation de Depo Provera 150 mg/3 ml et Colprone 5 mg ne pourra se faire par le pharmacien « que si l’ordonnance est accompagnée d’une attestation annuelle d’information co-signée par le prescripteur et la patiente pour les traitements de plus d’un an », indique l’agence sur son site.
En cas d’initiation de traitement ou de renouvellement de traitement d’une durée inférieure à 1 an, le prescripteur doit mentionner « traitement inférieur à 1 an » sur l’ordonnance et remettre à la patiente un document sur l’ensemble des informations à connaître sur ces médicaments et la mise en place d’un suivi médical. Dans ce cas, le médecin peut accompagner, s’il le souhaite, la prescription de l’attestation annuelle d’information co-signée avec la patiente.
Pour toute prescription réalisée avant le 1er juillet 2024, les prescripteurs ont jusqu'au 1er janvier 2025 pour actualiser la situation de leurs patientes en fonction de ces nouvelles mesures.
Après de premières recommandations sur le risque de méningiome pour Androcur, Lutényl et Lutéran, l’ANSM en avait émis pour ces deux progestatifs en juillet 2023 au vu des résultats d’études EPI-Phare.
Cancer colorectal chez les plus de 70 ans : quels bénéfices à une prise en charge gériatrique en périopératoire ?
Un traitement court de 6 ou 9 mois efficace contre la tuberculose multirésistante
Regret post-vasectomie : la vasovasostomie, une alternative à l’AMP
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce