Top départ pour la 5e édition du « Mois sans tabac », malgré le confinement

Publié le 31/10/2020

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Confinement ou pas, comme chaque année à la même époque, Santé publique France donnera ce dimanche le coup d’envoi de la 5e édition du « Mois sans tabac ». Objectif : aider un maximum de personnes à arrêter de fumer pendant le mois de novembre en misant sur l’élan collectif. Un challenge alors qu’au printemps dernier, le confinement avait au contraire conduit environ un quart des fumeurs à augmenter leur consommation de cigarettes.

L'enquête CoviPrev de Santé publique France (SPF) montre en effet que si la majorité des fumeurs ont maintenu une consommation stable (55 %) pendant le confinement du printemps, « un quart des fumeurs auraient augmenté leur consommation tabagique », cette part tournant plutôt autour de 10 % selon d'autres travaux. 

Une tendance à l'intensification de la consommation pendant le premier confinement également retrouvée chez les fumeurs de cannabis. D'après l'enquête « Cannabis online » de l'OFDT, un quart des usagers jusqu'alors hebdomadaires (27 %) et près d'un usager mensuel sur dix (8 %) sont passés à un usage quotidien pendant le premier confinement.

6 à 10 % des anciens fumeurs toujours abstinents un an après

Mais pour Santé publique France, pas question de baisser les bras. « La pandémie de Covid-19 ne doit pas briser la dynamique qui a contribué à la baisse historique du tabagisme en France, avec 1,9 million de fumeurs en moins entre 2014 et 2019 », souligne sa directrice générale Geneviève Chêne, alors que le tabagisme reste toujours la première cause de mortalité évitable avec environ 75 000 décès estimés en 2015 en France métropolitaine.

Selon les chiffres officiels, participer au mois sans tabac multiplie par cinq les chances d'arrêter de fumer définitivement. « Après trente jours d'abstinence, la dépendance s'avère bien moins forte et les symptômes de manque (nervosité, irritabilité) sont moins présents », précise SPF, qui lance cette 5e édition avec l'Assurance maladie et le ministère de la Santé.

D'après des études, 6 à 10 % des anciens fumeurs sont toujours abstinents un an après leur participation à l'opération, contre 3 à 5 % sans aide extérieure.

Outre ses relais via la radio et la télévision, la campagne #MoisSansTabac, se décline sur les réseaux sociaux @tabacinfoservice, Instagram et Facebook. S'y ajoutent pour les candidats à l'arrêt du tabagisme, le 39 89, ligne téléphonique gratuite de Tabac info service et son site dédié (tabac-info-service.fr). 

Plus de 200 000 personnes s'étaient inscrites à l'édition 2019. 

(Avec AFP)


Source : lequotidiendumedecin.fr