Vénézuela, l’état d’urgence sanitaire est décrété

Publié le 02/06/2016

Crédit photo : RAGUET/PHANIE

Au Vénézuela, fin mai, la presse s’est émue de l’histoire d’un garçon de 8 ans qui a succombé à un cancer par manque de traitement. Et son cas ne serait pas isolé, selon un reportage du journal Libération. Depuis 2012, la mortalité liée au cancer a progressé de 5 %. Les pénuries toucheraient 85 % des médicaments. Sont également concernés les patients souffrant d’hypertension, de diabète ou de maladies nerveuses. Ces malades « n’apparaissent pas dans les statistiques, car ils meurent chez eux », explique Freddy Ceballos, président de la Fédération pharmaceutique du Vénézuela. Cela fait plusieurs années que les Vénézueliens ont appris à vivre sans aspirine ou paracétamol, pourtant indispensables pour lutter contre le virus du chikungunya. Les patients vivent un véritable calvaire et doivent se rendre dans plusieurs établissements successivement pour obtenir un diagnostic complet.

Pénurie

L’ensemble du matériel de santé est frappé de pénurie. Illustration avec la radiographie, pendant deux ans, l’hôpital de l’ouest de la capitale n’a pas pu utiliser son matériel, en raison d’un manque de budget pour faire réparer la machine. Dans ce même hôpital, la semaine dernière, l’administration a cessé de fournir des repas aux patients. Leurs familles ont dû venir à la rescousse pour les alimenter. Dans un quartier populaire de la ville, les laborantins d’un autre hôpital ont même dû avoir recours à l’eau de javel, une stérilisation et un bout de sparadrap pour nettoyer les tubes de sang. Les raisons de cette pénurie sanitaire seraient liées notamment à la chute du baril de pétrole dont le pays est fortement dépendant. Plus de 90 % du matériel sanitaire est importé, mais le gouvernement de Nicolas Maduro n’arrive plus à trouver les devises nécessaires. Alerte...


Source : lequotidiendumedecin.fr