Olivier Veran s’y était engagé en décembre, c’est maintenant chose faite : « la prescription initiale des médicaments utilisés pour la prophylaxie pré-exposition (PrEP) du VIH (Truvada et génériques, ndlr) est désormais ouverte à l’ensemble des médecins », vient d’annoncer le ministère de la Santé dans un communiqué. À partir du 1er juin, les généralistes pourront donc non seulement renouveler mais aussi initier une PrEp.
Cette mesure, « va simplifier le parcours des personnes concernées et renforcer son accès pour les personnes les plus exposées au VIH » s’est félicité le ministère, tout en rappelant que cette approche préventive « doit s’inscrire dans une démarche de santé sexuelle globale ».
Aujourd’hui plus de 30 000 personnes sont sous PrEP « mais ce n’est pas suffisant pour casser les chaînes de nouvelles contaminations et faire baisser puis disparaître l’épidémie ». Par ailleurs, la crise sanitaire COVID-19 a mis en évidence la chute de l’activité de dépistage du VIH (-10 %) et la diminution du recours à la PrEP. D'où l'intérêt de diversifier les prescripteurs potentiels.
Une formation dédiée
Fin avril, la HAS avait déjà ouvert la porte à la prescription de la PrEP en ville pendant l’urgence sanitaire et avait publié des « réponses rapides » pour accompagner les médecins dans cette pratique. Par ailleurs, « une offre de formation (FormaPrEP) a été développée par et pour les professionnels (avec notamment la participation du collège de la médecine générale, ndlr), pour les guider dans leur abord de la santé sexuelle, et la prescription de la PrEP dans des conditions de sécurité optimales pour le patient », indique le ministère. En libre accès, cette e-formation est inscrite comme action du développement professionnel continu (DPC).
Cancer colorectal chez les plus de 70 ans : quels bénéfices à une prise en charge gériatrique en périopératoire ?
Un traitement court de 6 ou 9 mois efficace contre la tuberculose multirésistante
Regret post-vasectomie : la vasovasostomie, une alternative à l’AMP
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce