Coronavirus : le CNGE réclame des masques et un accès rapide au centre 15 pour les généralistes

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Publié le 25/03/2020
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Alors que les généralistes font désormais partie des professionnels en première ligne pour lutter contre le coronavirus, le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) demande que leur rôle soit renforcé, dans un communiqué publié ce mardi.

Le collège estime en effet que le recours au médecin traitant doit être systématisé en cas de suspicion de Covid-19. « La gestion des patients en première ligne devrait permettre de n’adresser aux hôpitaux que les cas graves ne pouvant plus être maintenus au domicile, et de surveiller l’évolution en grande majorité bénigne, des patients suspects de Covid 19, explique le CNGE. Elle permet en effet de limiter le nombre de patients adressés aux hôpitaux et les risques accrus de contamination, en gardant la majorité des patients en confinement au domicile ».

Une organisation permettant de « gérer la santé de tous les patients »

Toutefois, le collège fixe certaines conditions. Il réclame ainsi des « moyens de protection efficace pour gérer les patients de manière présentielle » (masques et produits de désinfection). Le CNGE préconise également d'inciter les patients à continuer de s'orienter vers la médecine de première ligne pour leur suivi habituel et d'en faire de même en cas de suspicion d'infection par le coronavirus, « sauf urgence ». Le collège réclame enfin « un accès rapide au centre 15 avec un numéro dédié » pour les médecins généralistes.

L'organisation centrée autour du premier recours prônée par le CNGE permettrait par ailleurs de « gérer la santé de tous les patients notamment les patients polypathologiques et ceux atteints de maladies chroniques », affirme le collège. Celui-ci souligne dans son communiqué qu’environ 1 670 personnes décèdent chaque jour en France.  La mortalité quotidienne liée à l’épidémie est, elle, actuellement de 100 à 150 décès contre 100 à 150 pour le coronavirus. « Une détérioration de la qualité des soins et de la surveillance de tous les patients fragiles et polypathologiques risque d’augmenter les hospitalisations et la mortalité liées aux autres causes », prévient le CNGE.


Source : lequotidiendumedecin.fr