Le CMG propose une synthèse sur la variole du singe

Un outil de plus pour soutenir le diagnostic et la prise en charge de la variole du singe. Alors que la Coordination opérationnelle risque épidémique et biologique (Coreb) et le ministère de la Santé ont déjà publié des fiches pratiques à destination des professionnels de santé, le Collège de la médecine générale (CMG) a à son tour diffusé le 28 juillet une « synthèse pour accompagner la pratique clinique ».

« La variole du singe (…) a été déclarée urgence de santé publique de portée internationale par l’OMS (Organisation mondiale de la santé, ndlr) le 23 juillet », rappelle l’instance. Et dans l’Hexagone, le monkeypox continue de gagner du terrain, le nombre de cas recensés par Santé publique France s’approchant de la barre des 2 000 à la date du 28 juillet. Cependant, « il semble persister un probable sous-diagnostic », déplore le CMG.

Utiliser la télé-expertise pour confirmer le diagnostic clinique

Dans ce contexte, le Collège a élaboré une fiche synthétisant en une page les principales caractéristiques de la variole du singe et de sa prise en charge.

Le document revient sur les principales caractéristiques de la maladie (mode de transmission, symptômes, populations à risque, principe du traitement, etc.) de même que sur les diagnostics différentiels. Parmi les principaux éléments qui doivent faire évoquer la variole du singe : le terrain propice (HSH dans 95 % des cas, en particulier multipartenaires) et des symptômes suspects incluant des lésions cutanées (vésicules, pustules puis croûtes) parfois peu nombreuses apparaissant sur tout le corps – « y compris en zone génitale ou anale », précise le CMG. Pour établir le diagnostic clinique en cas de forte présomption, le Collège conseille par ailleurs dans un communiqué « d’utiliser la télé-expertise ».

Porter un masque et des gants en consultation

De plus, la fiche résume les principaux éléments de prise en charge (prélèvement, dépistage des IST, isolement, vaccination post-exposition chez les contacts à risque sous 14 jours, etc.) à mettre en place en fonction des cas – suspects, probables, confirmés ou personnes contact. Les principales règles à rappeler en vue d’un isolement à domicile sont listées.

Enfin, la synthèse insiste sur les mesures de prévention à mettre en place par les médecins comme par les patients à risque, de la désinfection des surfaces au cabinet aux recommandations de vaccination. Le CMG incite notamment les généralistes à porter un masque et des gants en consultation.

Le Collège partage en outre quelques liens utiles, à l’instar de celui du site web permettant de « trouver un centre de vaccination ». En matière de vaccination, le CMG conseille « d’adresser aux CeGIDD ou aux services de maladies infectieuses ».