L'INCa publie les derniers chiffres sur l'incidence, la mortalité et les coûts du cancer

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Publié le 07/02/2019
inca

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Crédit photo : GARO/PHANIE

L'Institut national du cancer (INCa) vient de publier l'essentiel des faits et chiffres sur les cancers en France en 2018.

La bonne nouvelle est la baisse de la mortalité par cancer qui continue de diminuer, surtout chez les hommes : 2 % par an entre 2010 et 2018. Il y eut 89 600 décès en 2018 : le cancer du poumon se situe au 1er rang devant les cancers colo-rectaux et de la prostate.

Chez les femmes, la baisse de mortalité par cancer est de 0,7% par an entre 2010 et 2018. Les cancers du sein, du poumon et colo-rectaux étant les plus meurtriers.

Par ailleurs, en 2018, il y eut 382 000 nouveaux cas de cancers en 2018. Le taux d'incidence des cancers féminins a légèrement augmenté + 0,7%/an entre 2010 et 2018 et a au contraire baissé côté masculin : - 1,4%/an surtout liée à une baisse de l'incidence du cancer de la prostate.

L'alcool est avant tout impliqué dans le cancer du sein !

Cette agence de santé rappelle l'importance des facteurs de risque puisque 41% des nouveaux cas pourraient être évités par une prévention efficace contre ceux-ci. D'ailleurs une information les concernant a de quoi surprendre : d'après les données 2018 du CIRC, parmi les cancers attribuables à la consommation d'alcool, le cancer du sein est le plus impacté (8 081 cas), suivi du cancer colo-rectal (6 654 cas), de la cavité buccale et du pharynx (5 675 cas), du foie, de l'œsophage et du larynx. Autre donnée importante liée au travail : 12% des salariés ont été exposés à au moins un agent cancérogène. L'institut du cancer se félicite de la baisse du tabagsime en France, en particulier parmi les revenus les plus faibles et les adolescents.

L'INCa fait aussi un point sur le dépistage oirganisé, alors celui contre le cancer du col utérin se met en place. Le taux de participation à celui du cancer du sein est en légère baisse : passant de 52,1% en 2014 à 49,9% à 2017. Quant au taux de participation au dépistage organisé du cancer colo-rectal, il n'est que de 33,5%.

Des coûts en hausse

L'institut du cancer indique aussi que l'activité en cancérologie représente près d'un quart de l'activité hospitalière globale. Ainsi, 1,2 million de personnes ont été hospitalisées en lien avec la maladie. Certains soins ambulatoires progressent, comme le taux de mastectomies partielles qui est passé de 31% à 42% entre 2015 et 2017. 

L'augmentation des coûts est aussi souligné dans ce rapport, avec en particulier les thérapies ciblées, les immunothérapies qui sont de plus en plus prescrites. En trois ans, les dépenses liées aux immunothérapies ont presque doublé, passant de 328 millions € en 2014, à 625 millions € en 2017... sans parler des traitements par CAR-T cells qui ont obtenu leur AMM européenne en France en 2018 et dont les coûts sont particulièrement élevés.


Source : lequotidiendumedecin.fr