Transfusions sanguines : quand les caractéristiques du donneur modifient la survie

Publié le 12/07/2016
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Crédit photo : BURGER/PHANIE

Les hommes plus âgés se font visiblement moins de mauvais sang ! Une étude canadienne publiée dans JAMA Internal Medicine, suggère que les transfusions sanguines qui proviennent de jeunes donneurs ou de femmes sont associées à un taux de survie plus faible. « Ces résultats intriguent et suggèrent que si vous avez besoin d’une transfusion, les conséquences cliniques peuvent être affectées par l’âge et le sexe du donneur », affirme le Dr Dean Fergusson, un des auteurs.

Ces travaux reposent sur l’analyse du suivi de 30 503 receveurs transfusés entre octobre 2006 et décembre 2013 à l’Hôpital d’Ottawa en lien avec leurs donneurs respectifs, soit 80 755 donneurs au total. Les résultats montrent que les receveurs ayant reçu du sang d’un donneur féminin voient leur risque de mourir augmenter de 8 % par unité transfusée par rapport à ceux dont le donneur était un homme. L’équipe a remarqué une relation similaire avec les culots globulaires des donneurs plus jeunes. En effet, recevoir du sang d’un donneur âgé entre 17 et 20 ans accroît les risques de décès de 8 % par rapport à un donneur entre 40 et 50 ans. De même, les receveurs transfusés à partir de sang d’une personne entre 20 et 30 ans à un risque 6 % plus élevé de mourir en comparaison à ceux ayant reçu du sang d’un individu âgé entre 40 et 50 ans.

Pour l’auteur principal de l’étude, le Dr Michaël Chassé, « nous devons poursuivre les recherches pour confirmer ces résultats et pour se pencher sur les mécanismes biologiques possibles ». Les auteurs supposent que les donneurs plus jeunes ou les femmes ont certains composants présents dans leur sang qui peuvent affecter le système immunitaire du receveur. 

Roxane Curtet

Source : lequotidiendumedecin.fr