Un livre blanc pour optimiser les soins péri-opératoires et l'usage des transfusions

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Publié le 15/12/2018
Poches de sang

Poches de sang
Crédit photo : BURGER/PHANIE

« Améliorer la qualité des soins du patient en termes de morbi-mortalité » par une optimisation des soins péri-opératoires, est un des objectifs affiché par le Patient Blood Manage (PBM), un sujet débattu par l'Académie de médecine le 13 décembre.

Le Patient Blood Manage ou « gestion personnalisée du capital sanguin » a pour objectif de limiter au maximum le recours à la transfusion des patients opérés. Cette démarche recommandée par l'Organisation mondiale de la santé, nécessite d'appliquer des pratiques médicales et chirurgicales spécifiques. En Australie, la mise en place de recommandations sur ce sujet a permis de faire baisser de 41% le nombre d'unités de produits sanguins labiles transfusés.

Le livre blanc du Patient Blood Managment

Dans ce domaine, la France accuse un retard regrette le communiqué de l'Académie nationale de médecine. Pour répondre à cette carence, un comité d'experts a rassemblé des propositions qui viennent d'être publiées dans un 'livre blanc du Patient Blood Managment'.

Parmi les mesures énoncées, certaines concernent la médecine générale, comme la recherche d'une anémie en pré-chirurgie programméeen. De fait, elle est très souvent retrouvée : entre 30 et 40% des cas en chirurgie générale ; environ 24 % en chirurgie gynécologique avant l'hospitalisation. 

De fait, ce livre blanc précise aussi : « la carence martiale est fréquente, même en l’absence d’anémie préopératoire cliniquement avérée : plus de 50 % des patients non anémiques devant subir une chirurgie courante à risque hémorragique, présentent une carence martiale avérée ou des réserves en fer basses avant l’intervention ».

 

Rechercher et traiter la carence martiale

Conséquence, pour les experts de ce livre blanc : avant une opération chirurgicale programmée à risque hémorragique, un dosage seul de l’hémoglobine ne suffit pas, il devrait être complété par la recherche d'une carence en fer, et - au cas où - distinguer l’anémie ferriprive de l’anémie inflammatoire.

D'autres mesures concernent plus le milieu hopistalier et donc davantage les chirurgiens et anesthésistes-réanimateurs. Au total, ce livre blanc rassemble 10 préconisations.


Source : lequotidiendumedecin.fr