Et de deux ! Après Paris mi-octobre, une "salle de consommation de drogues à moindre risque" a ouvert lundi à Strasbourg à destination des usagers de l'Est de la France, mais aussi des frontaliers allemands. Le lieu, installé dans l'enceinte des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS). Il comprend sur près de 300 m2 de locaux neufs, un espace d'accueil, un autre dédié à la consommation et un troisième de repos et d'échange.
"L'espace de consommation" abrité derrière deux grandes portes en verre, propose dans une même pièce 6 "postes" ouverts - séparés par de petites cloisons grises - dédiés à l'injection de produits, et deux autres notamment dédiés au "snif", la prise de stupéfiants par voie nasale et l'inhalation, indique Danièle Bader, directrice de l'association Ithaque, à l'origine de l'expérimentation strasbourgeoise. Dans cet espace, un infirmier et un accompagnateur fourniront les usagers en matériel stérile "à usage unique et personnel", sans intervenir sur les injections réalisées par ces personnes.
Comme Paris, la capitale alsacienne avait demandé de pouvoir expérimenter ce type de salles, dans le cadre de l'expérimentation des "salles de shoot" rendue possible par la loi santé adoptée en décembre 2015. La salle de shoot de la métropole alsacienne a été conçue pour répondre aux demandes spécifiques des toxicomanes du Grand Est, plus nombreux à utiliser la voie intraveineuse pour la prise de produits stupéfiants, souligne Danièle Bader. Dénommé Argos, cet espace est également ouvert aux consommateurs allemands de la région frontalière de l'Ortenau du Land du Bade-Wurtemberg (sud-ouest), dépourvue d'une telle structure.
(avec AFP)
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