Le virus Zika, apparu il y a plusieurs décennies ne serait que depuis peu à l'origine de malformations congénitales en raison d'une mutation remontant vraisemblablement à 2013, ont révélé jeudi des chercheurs. Dune étude publiée dans le journal américain Science, ces chercheurs expliquent pour la première fois comment un virus autrefois relativement inoffensif est devenu une menace pour la santé publique mondiale.
Une seule mutation survenue autour de 2013 dans l'une des protéines du virus, appelée pRM, serait à l'origine des graves malformations du foetus constatées, selon l'étude. Ce changement intervenu dans la couche protectrice du pathogène a rendu le virus plus susceptible de tuer les cellules cérébrales en développement chez la souris et l'homme, ont montré des expériences. Cette mutation, connue sous le nom de code S139N, fait partie des "nombreux changements" qu'a connu le génome du virus entre 2010 et 2016, selon l'étude.
Repéré pour la première fois en 1947 en Ouganda sur un singe, le Zika est à l'origine d'infections humaines dans plusieurs pays africains et asiatiques à partir des années 1970. Aujourd'hui, le virus s'est propagé dans 84 pays. Plusieurs dizaines de vaccins sont actuellement à l'étude, mais aucun ne sera disponible avant 2020, selon l'OMS.
Bronchiolite à VRS : deux études confirment l’efficacité du nirsévimab sur la réduction des hospitalisations et des cas sévères
Cancers œsogastriques : la place de la chirurgie se redessine avec les progrès de l’immunothérapie
Record de cas de dengue importés en France métropolitaine début 2024
La pandémie semble avoir eu un impact modeste sur le développement des enfants de moins de 5 ans