La FMF va signer l'avenant télémédecine, carton plein pour l'Assurance-maladie

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Publié le 25/06/2018
fmf avenant

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Crédit photo : S. Toubon

Et de cinq ! Après le SML, MG France, la CSMF et Le BLOC la semaine dernière, c'est au tour de la FMF d'annoncer sa signature de l'avenant conventionnel sur la télémédecine, prévue mercredi 27 juin au siège de l'Assurance-maladie, qui fait carton plein. Réunis en conseil d'administration ce samedi, les trente-neuf représentants des adhérents du syndicat ont « beaucoup échangé sur le sujet avant de voter », selon les termes même du Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF.

Au final, il y a eu 24 voix pour, 14 contre et une abstention. Ce résultat est plutôt une demi-surprise. Tout au long des négociations conventionnelles, la FMF n'a pas caché ses vives critiques vis-à-vis du texte conventionnel : insuffisance de la rémunération pour la télé-expertise, insuffisance du forfait structure pour permettre aux médecins d'investir dans du matériel de télémédecine et surtout manque de protection des médecins contre le développement des plateformes commerciales de télémédecine. Il y a un mois, le président de la FMF, le Dr Jean-Paul Hamon, a même appelé les autres syndicats à ne pas signer l'avenant en l'état. En vain.

Combattre les plateformes commerciales

« En matière de télé-expertise, la rémunération est notoirement insuffisante. Pour pouvoir transmettre un électrocardiogramme par internet, j'ai investi 2 000 euros. La FMF est la seule à savoir ce que cela coûte, c'est pourquoi nous avons essayé de négocier jusqu'au bout pour avoir un avenant digne de ce nom au lieu de se précipiter pour signer », martèle le médecin généraliste de Clamart (Hauts-de-Seine).

Mais las ! Après la signature de l'avenant par les quatre autres syndicats, le patron de la FMF considère qu'il n'était pas la peine de « mener un combat d'arrière-garde car l'avenant s'applique à tous de toute façon ».

Pour l'heure, le syndicat entend combattre le déploiement des plateformes commerciales de télémédecine ayant obtenu les agréments pour fonctionner. « Le vrai danger est là pour la coordination des soins et la sécurisation de prise en charge des patients par des médecins », prévient la FMF, qui réclame l'interdiction purement et simplement de ces plateformes.


Source : lequotidiendumedecin.fr