Le Québec lance un site pour faciliter la prise de rendez-vous médicaux en ligne

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Publié le 10/04/2017

Réserver son médecin en ligne sur un site des pouvoirs publics ? C'est le vœu du gouvernement du Québec. Le ministère de la Santé de la Belle Province, dirigé par Gaétan Barrette, vient de débourser plus de 3 millions d'euros pour l'acquisition d'une plateforme informatique permettant de développer ce projet qu'il espère installer graduellement dans toute la province du Canada à partir de l'automne prochain.

L'idée première est de permettre aux patients de prendre rendez-vous en ligne depuis leur mobile, tablette ou ordinateur sans perdre de temps au téléphone. Selon le plan présenté début avril lors d'une conférence de presse, grâce à cette plateforme baptisée « Rendez-vous santé Québec (RVSQ) », le patient pourra choisir une plage horaire dans l'agenda de son médecin de famille (équivalent québécois de notre médecin traitant).

Faciliter l'accès aux soins

Si les délais ou l'horaire ne lui conviennent pas, il pourra élargir sa recherche à un autre médecin du GMF (groupe de médecine de famille, qui s'apparente à nos maisons de santé pluridisciplinaires ou MSP, et au sein duquel les dossiers patients sont partagés), voire à un autre médecin de la région.

Autre objectif affiché, faciliter l'accès aux soins dans une province où 26 % de la population assure ne pas avoir de médecin de famille. Avec ce projet, le ministère ambitionne de faire baisser ce pourcentage à 15 % d'ici à la fin 2017.

Les pouvoirs publics ont bien mis en place il y a quelques années des « guichets d'accès à la clientèle orpheline » (GACO), supposés aider ces patients à trouver un médecin de famille. Mais selon Radio Canada, au cours de l'année 2014, seuls 24 % des patients inscrits ont réussi à en trouver un grâce à ce dispositif.

L'adhésion des praticiens à cette plateforme sera facultative. « Je m’attends à ce que la population fasse beaucoup pression sur ses médecins pour s’assurer qu’ils donnent cet accès-là », a déclaré Gaétan Barrette, cité par le journal canadien Metro. Le ministre estime que les professionnels y gagneraient en « facilité de l’organisation de leur travail ».


Source : lequotidiendumedecin.fr