Bébé en fin de vie au Royaume-Uni : la justice doit de nouveau se prononcer pour un transfert

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Publié le 11/07/2017

L’hôpital pour enfants de Great Ormond street à Londres qui avait pris une décision d'arrêt de soins dans le cas d'un bébé atteint d'une maladie mitochondriale rare et grave, a choisi d'examiner la nouvelle proposition de traitement formulée par des experts italiens et américains.

Les médecins britanniques ont donc sollicité une nouvelle audience devant la Haute Cour, estimant nécessaire que soient pris en compte les « nouveaux éléments pour un traitement expérimental » proposés par « deux hôpitaux internationaux ». Cette même Haute Cour avait conforté la décision de fin de vie pour cet enfant de 11 mois et avait aussi autorisé l'arrêt de la ventilation artificielle, décision confirmée en appel en mai 2017. La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a également approuvé l'autorisation d'arrêt de soins le 27 juin dernier.

Le Pape et Trump

Toutefois deux soutiens importants s'étaient émus du combat des parents contre ces décisions : le Pape et Donald Trump - « Si nous pouvons aider le petit #CharlieGard, comme le demandent nos amis britanniques et le pape, nous serions ravis de le faire », avait tweeté, le président américain. Dans leur sillage, des structures hospitalières telles que l'hôpital pontifical de Bambino Gesu (l'hôpital de l'enfant Jésus) ont proposé d'accueillir l'enfant et de tenter un nouveau traitement expérimental. Un hôpital serait aussi sur les rangs aux États-Unis où deux élus républicains à la Chambre des représentants, Brad Wenstrup et Trent Franks, ont annoncé un texte pour accorder au bébé un droit de résidence permanent.

Une perspective impossible, selon l'hôpital de Great Ormond street, du fait des décisions de justice lui interdisant de transférer le bébé pour suivre une thérapie dans un autre établissement. Même s'ils sollicitent un nouvel avis de la Haute Cour britannique, les médecins britanniques continuent de penser que le maintien d'une ventilation artificielle serait « injustifié », au regard des souffrances endurées par l'enfant, mais ils souhaitent que la justice tranche ce cas qui émeut tout le pays et au-delà.

Une pétition de plus de 350 000 signatures

Les parents du petit Charlie Gard ont présenté à l'hôpital une pétition de plus de 350 000 signatures exigeant qu'il puisse quitter l'établissement pour être soigné à l'étranger et recevoir un traitement expérimental. « Deux hôpitaux internationaux et leurs chercheurs nous ont indiqué ces dernières 24 heures qu'ils avaient de nouveaux éléments pour le traitement expérimental qu'ils avaient proposé », a expliqué l'hôpital dans un communiqué. « Nous estimons, tout comme les parents de Charlie, qu'il est juste d'explorer ces éléments », a ajouté l'établissement.

Ce lundi, une audience était prévue devant la Haute Cour à l'issue de laquelle le juge Nicholas Francis a demandé aux parents d'apporter de nouveaux éléments. L'audience reprendra jeudi.


Source : lequotidiendumedecin.fr