Les députés de la commission spéciale de l’Assemblée nationale, relative à la lutte contre le système prostitutionnel, ont détricoté, mardi 2 juin, les modifications votées par le Sénat en première lecture.
Ils ont notamment rétabli la pénalisation des clients de prostituées (une contravention de 1 500 euros sanctionne l’achat d’acte sexuel), que les sénateurs avaient abolie, et ont abrogé le délit de racolage, instauré par Nicolas Sarkozy en 2003 et réintroduit dans la proposition de loi par les sénateurs en mars 2015.
« Cela permet de rétablir l’équilibre initial du texte et les quatre piliers sans lesquels elle ne saurait être juste et efficace : mieux lutter contre les réseaux de traite et de proxénétisme ; accompagner globalement les personnes prostituées, notamment en les aidant à sortir de la prostitution ; renforcer l’éducation à la sexualité et la prévention ; responsabiliser les clients et sanctionner l’achat d’acte sexuel » commentent dans un communiqué commun le président de la commission Guy Geoffroy (UMP), Maud Olivier, rapporteure socialiste, et Catherine Coutelle, présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale.
Le texte sera examiné en seconde lecture par l’Assemblée nationale le 12 juin.
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