Cosmétiques aux États-Unis, des plaintes en explosion

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Publié le 27/06/2017

Méfiez-vous lors de vos prochains voyages aux États-Unis : les cosmétiques ne sont pas soumis à réglementation. En conséquence, le nombre de plaintes de consommateurs pour effets indésirables ou dangereux provoqués par des cosmétiques a fortement augmenté ces dernières années outre-Atlantique, révèle une étude publiée dans le « JAMA Internal Medicine ».

D'après l'analyse des données de la FDA, 5 144 plaintes ont été déposées entre 2004 et 2016, soit près de 400 en moyenne par an. En 2015, le chiffre a fait un bond à 706 et a plus que doublé en 2016 avec 1 591 plaintes.

En première ligne, figurent des produits capillaires, suivis de soins pour la peau et les tatouages. Les plaintes les plus fréquentes ont été observées pour les produits pour bébés, les nettoyants pour la peau, les teintures pour cheveux et autres soins capillaires.

Le secteur de la cosmétologie n'est pas tenu d'obtenir l'autorisation de la FDA pour commercialiser ses produits, contrairement aux médicaments. « Il est plus difficile pour la FDA de faire sortir du marché des cosmétiques dangereux », déplore Steve Xu, dermatologue à l'université Northwestern et l'un des auteurs principaux, précisant que cette industrie au niveau mondial pèse 430 milliards de dollars par an.

De plus, le problème est sans doute sous-estimé car les fabricants n'ont pas obligation de signaler à la FDA les effets néfastes pour la santé de leurs produits. Pour exemple, la FDA avait ouvert une enquête concernant les sociétés Chaz Dean et Guthy Renker LLC à la suite de 127 plaintes d'utilisateurs signalant des problèmes de cuir chevelu provoqués par des soins capillaires. L'agence a découvert à cette occasion que les fabricants avaient déjà reçu 21 000 plaintes pour des irritations du cuir chevelu ainsi que des cas d'alopécie partielle ou totale.

En France, les cosmétiques font partie de la catégorie des produits de santé et sont réglementés par le Code de la santé publique. Deux autorités compétentes sont habilitées pour les contrôler : la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) et l’ANSM (Agence nationale de la sécurité du médicament).


Source : lequotidiendumedecin.fr