Avec le retour de l'innovation, notamment en cancérologie (et dans certaines maladies orphelines), les laboratoires peuvent demander l'application du dispositif du prix européen. Pour les médicaments bénéficiant d'une amélioration du service médical rendu (ASMR) de niveau 1, 2 ou 3 (apportant une amélioration majeure, importante ou modérée), le prix négocié par le CEPS doit être dans la moyenne des prix constatés en Allemagne, en Italie, en Espagne ou au Royaume-Uni.
Gilead a bénéficié de ce dispositif lors de ses négociations pour la fixation du prix du Sovaldi. Ce traitement contre l'hépatite C, qui coûte 45 000 euros au Royaume-Uni et 49 000 en Allemagne, a obtenu dans l'Hexagone le prix de 41 000 euros (pour une cure de trois mois). Grâce à ce dispositif (garanti pendant 5 ans), Gilead était assuré d'obtenir un prix voisin, même si le prix français est parmi les plus bas d'Europe.
Autre explication à l'envolée des coûts : l'essor des marchés de niche, avec des molécules qui traitent parfois des populations de quelques milliers de patients, là où les blockbusters en traitaient des millions. Les laboratoires font valoir que les coûts de développement de ces médicaments restent très élevés pour des perspectives de profits moindres au regard de la population cible. Ils réclament en conséquence le prix fort pour assurer un retour sur investissement.
Grève des cliniques, l’hôpital public débordé en juin ? Les syndicats de PH entre inquiétude et fatalisme
Risque cardiovasculaire : quand la colère échauffe le cœur
Les risques liés à l’alcool toujours sous-estimés, Santé publique France réaffirme l’intérêt des campagnes grand public
Bronchiolite à VRS : deux études confirment l’efficacité du nirsévimab sur la réduction des hospitalisations et des cas sévères