LE CENTRE DE RECHERCHES de Reims a acquis une place centrale dans l’ambitieux programme d’AstraZeneca ; une performance quand on connaît la puissance du centre historique d’Alderley Park aux Royaume-Uni. Comme l’explique Laurent Hennequin, cette réussite montre que notre pays peut être compétitif en recherche fondamentale.
Quand on visite le centre de Reims, on est moins frappé par ce que l’on voit que par ce que l’on entend : pas de gigantisme, pas d’appareils ultra-sophistiqués que l’on étale comme des trophées (il y en a pourtant). Ici, c’est la simplicité de la recherche fondamentale, qui fait plus penser à une « grosse » start-up qu’à la « big-pharma ».
Ce qui impressionne, c’est le bilan de ce centre qui « fabrique » plus de 5 000 molécules par an, ce qui a conduit à d’innombrables publications, à plus de 150 brevets industriels et à huit produits en développement clinique. Parmi eux, Zactima et Recentin, deux des principaux espoirs d’AstraZeneca, comme en témoignent plusieurs études présentées au dernier congrès de l’ASCO.
Une réussite qui repose sur des hommes et des femmes sélectionnées qui viennent des plus grandes écoles (Polytechnique, Normal Sup…) et/ou qui ont travaillé dans les centres de recherche de pointe, souvent aux États-Unis. L. Hennequin accorde une importance majeure au recrutement : avec un entretien très poussé pour les préselectionnés, parmi les nombreux chercheurs qui envoient leurs CV (ce qui prouve l’attractivité du centre). Qualitatif, mais pas quantitatif car ils ne sont que 36 à travailler sur le centre de Reims, pour imaginer les médicaments de demain… et parallèlement, leurs marqueurs d’efficacité (une demande devenue incontournable en oncologie).
Des chercheurs qui ne font que chercher car L. Hennequin n’a pas voulu instaurer de niveaux hiérarchiques qui font perdre du temps pour la recherche proprement dite et qui modifient les objectifs des plus brillants chercheurs.
On l’a dit : une ambiance pas très éloignée de celle d’une start-up nord-américaine. Rassurant. Non ?
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