Créé en 2011 par le LEEM (Les entreprises du médicament), le comité de déontovigilance (CODEEM) appelle les pouvoirs publics à améliorer l'information sur le médicament auprès des patients et des professionnels de santé.
Pour le CODEEM, la communication sur le médicament par les laboratoires pharmaceutiques, strictement encadrée, trouve « ses limites lorsqu’un médicament fait l’objet d’une crise [sanitaire, type Mediator, NDLR], présente un risque de rupture de stock, change de formulation, de galénique ou d’emballage ».
« Il y a un problème de fluidité et de partage de décision en cas de crise », explique le Pr Grégoire Moutel, président du CODEEM et chef du service de médecine légale et droit de santé du CHU de Caen.
Pour y remédier, le CODEEM propose de créer une cellule de gestion de crise, activable dans un délai court à l'instar du « dispositif alerte enlèvement ou encore le plan blanc », déclenché dans les hôpitaux en cas d'extrême urgence.
Autre proposition : l'introduction d'une définition claire de l’information médicale et scientifique pour la distinguer de la publicité. « Nous ne demandons pas que les industriels puissent faire de la promotion directe. Cette interdiction doit le rester », rappelle le Pr Moutel.
Enfin, le CODEEM souhaite mobiliser et impliquer davantage les acteurs relais de l’information : médecins, pharmaciens, associations de patients, assurance-maladie, complémentaires santé, etc.
Ces propositions ont été adressées à Agnès Buzyn ainsi qu’à la mission « Information et médicament », lancée par la ministre en décembre 2017.
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