LES POUVOIRS publics prennent très au sérieux la subite épidémie de grippe porcine et les risques potentiels de propagation à la France. Mais ils n’ont pour l’heure pas mis en place de plan spécifique national impliquant les médecins libéraux. Les responsables des Unions régionales des médecins libéraux (URML) interrogés par « le Quotidien » confiaient lundi ne pas avoir été contactés dans ce but par le ministère de la Santé.
« Il n’y a rien de préoccupant aujourd’hui et il n’a pas été jugé indispensable de nous informer de façon particulière, indique le Dr Jean Marty, président de l’Union nationale des médecins libéraux (UNML). Mais si le problème se pose, les Unions s’organiseront pour diffuser l’information auprès des médecins. » En 2005, pour prévenir des risques de pandémie de grippe aviaire, un système d’alerte et de gestion de crise sanitaire a été mis en place, associant les URML qui avaient notamment organisé une campagne de formation des médecins généralistes.
Le Dr Philippe Boutin, président de la Conférence nationale des présidents d’URML, pense que les Unions pourraient « réactiver » ce dispositif, qui avait permis d’inclure plus des deux tiers des médecins libéraux. « Les Unions pourraient servir de relais entre les ministères de la Santé et les organismes de formation médicale en région. »
Pour le Dr Jean-Louis Bensoussan, président de MG-Form, et membre du groupe d’experts de la DGS, « les premiers messages à destination des médecins ne devraient pas tarder. Nous attendons des informations pour savoir comment nous préparer à une propagation de l’épidémie dans d’autres pays par des voyageurs. Nous étions préparés avec le plan grippe aviaire et beaucoup d’éléments sont superposables. »
Le syndicat MG France demande « à la population de consulter son médecin traitant au moindre doute » et s’est engagé à diffuser aux médecins généralistes « l’information sur la conduite à tenir en cas de suspicion de grippe porcine ».
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