LES ÉPIDÉMIES sont responsables de 18 millions de morts chaque année dans le monde. Ce fléau renvoie l’industrie pharmaceutique à sa mission première qui est de mettre au point et de produire des médicaments, notamment pour prévenir et traiter les infections. Et, parce que les entreprises du médicament ont un rôle important à jouer dans la préparation d’une crise sanitaire et sa gestion, sanofi-aventis a souhaité s’associer à la Cité des sciences, à Paris pour mettre en uvre l’exposition Épidémie. « Sanofi-aventis est là dans la continuité de sa mission puisque notre entreprise est le premier acteur mondial dans le domaine des vaccins et un des premiers au niveau international en antibiothérapie et dans la lutte contre le paludisme », a souligné Christian Lajoux, président-directeur général de sanofi-aventis France.
« La recherche et la production de médicaments sont notre cur de métier ; pour autant, nous sommes aussi une entreprise citoyenne qui doit apporter sa contribution aux autorités dans la lutte contre les épidémies et la gestion des crises sanitaires qui leur sont liées. Ainsi, depuis un certain temps, nous travaillons avec l’ensemble des autorités de santé, afin de déterminer ce qu’il faudra faire et ne pas faire en cas de survenue d’une épidémie dans notre pays », a poursuivi Christian Lajoux. Cela concerne par exemple la question du stockage des médicaments, la mise à disposition d’antibiotiques adaptés en cas d’action de bioterrorisme ou les procédures pour démarrer rapidement la production d’un nouveau vaccin. « Il est clair que s’il y avait une pandémie de type grippe aviaire, il nous faudrait être en mesure produire très vite des vaccins ; nous nous sommes préparés à cette éventualité avec la mise en place de procédures spécifiques, a indiqué Christian Lajoux. La fabrication de vaccins est une bataille permanente contre la montre. »
« Un autre aspect de la contribution d’une entreprise du médicament comme la notre à la gestion d’une crise sanitaire est d’avoir prévu comment assurer la continuité de nos métiers en cas d’épidémie », a ajouté Christian Lajoux. Qui dit épidémie sur le territoire dit ralentissement de l’activité, mais aussi nécessité de continuer à pouvoir fournir les médicaments indispensables. Sanofi-aventis en France, c’est 45 sites de recherche, de production, d’entrepôts et de sites chimiques. « En cas d’épidémie nous nous trouverions dans une situation un peu particulière qu’il faudrait gérer en accord avec les autorités. Depuis que la question du risque de pandémie de grippe aviaire s’est posée, nous avons mis en place une méthode en termes de mode opératoire, de définition des salariés prioritaires, qui nous permettra de faire face. De nombreux éléments très concrets sont déjà intégrés dans nos modes de fonctionnement. Et la France est plutôt en avance sur ces questions », s’est félicité Christian Lajoux, en soulignant la forte implication du Pr Didier Houssin à la tête de la direction générale de la Santé dans le domaine des épidémies et de la gestion des crises sanitaires.
La bataille n’est jamais finie.
Enfin, expliquer à chacun comment se comporter en cas d’épidémie est un des points essentiels de la gestion d’une crise sanitaire. C’est l’objectif de l’exposition Épidémie : « Découvreurs et producteurs de médicaments, c’est aussi notre rôle de participer à l’information des professionnels de santé et à la sensibilisation de l’ensemble de la population. »
Au XX e siècle, la véritable prise de conscience du risque lié à une épidémie que l’on ne saurait pas maîtriser a été le sida dans les années 1980 ; jusqu’à cette date, on pensait avoir enrayé les grands fléaux du passé : peste, variole, tuberculose… « Le HIV, le sras, le prion, la grippe aviaire nous ont démontré que la bataille contre les infections n’était jamais finie et qu’il ne fallait pas baisser la garde, a souligné Christian Lajoux. Le sida, le paludisme, la tuberculose font aujourd’hui des ravages dans le monde, et pas seulement dans les pays pauvres. Sanofi-aventis participe avec le Samu social à la lutte contre la tuberculose chez les SDF. De plus, la multiplication des voyages et le développement des moyens modernes de transport permettent aux agents infectieux de circuler aussi vite que les voyageurs. »
« Les commissaires de l’exposition Épidémie ont trouvé le ton juste pour parler du risque épidémique, en réussissant à sensibiliser le public sans l’effrayer », a conclu Christian Lajoux.
* « Le Quotidien » des 28 novembre, 1 er, 8 et 10 décembre.
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