AP-HP : à l'hôpital Saint-Louis, une halte-garderie à disposition des patients

Publié le 24/10/2018
hôpital Saint-Louis

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Crédit photo : Phanie

Qui pour s'occuper de ses enfants quand sa « chimio » tombe le lendemain ? Soulager les jeunes parents malades, c'est l'ambition de la halte-garderie « les Kyklos », ouverte en mars 2017 à l'intérieur de l'hôpital Saint-Louis (AP-HP). « Je dépose ma fille, je vais faire ma séance et j'ai une petite journée pour moi, c'est important », témoigne à l'AFP Clémentine Lemoine, 34 ans, guérie de son cancer du sein mais toujours suivie à l'hôpital. La jeune maman reconnaît confier « les yeux fermés » sa petite Lina, 7 mois aux membres de l'association « les Kyklos ».

Cette structure unique en France dispose de 20 berceaux parmi les 130 de l'immense crèche réservée aux personnels de l'hôpital. Ses locaux lui sont prêtés par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (APHP) et l'association, qui emploie une dizaine de salariés, est subventionnée par la Caisse d'allocations familiales (CAF) et la mairie de Paris.

Dix places sont destinées aux enfants de patients atteints de pathologies chroniques ou de leurs aidants, le reste aux enfants du quartier, pour la modique somme de 50 centimes de l'heure.

Une « heureuse initiative » pour les médecins

Le dispositif a séduit les médecins qui y voient un moyen de recentrer les soignants sur leur travail. « C'était gênant de voir des patientes arriver en consultation avec un bébé sur les genoux ou des aides-soignantes faire la nounou dans les couloirs », se remémore le Dr Marc Espié, responsable du sénopôle de l'hôpital Saint-Louis. Il salue une « heureuse initiative » qui permet en outre d'éviter la contamination des patients fragiles par les microbes des enfants.

La directrice des « Kyklos », Caroline Le Roux, met un point d'honneur à accueillir les enfants de malades sans condition ou presque : « La seule chose que je demande, c'est un carnet de vaccination à jour. » Elle revendique une aide dépassant le strict cadre des soins. Cette crèche répond à un besoin identifié dans le troisième plan cancer en 2014, à savoir libérer du temps aux patients car « la maladie, ça chamboule ».

(Avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr