Au baromètre 2015 : les hôpitaux s’affichent en vert

Publié le 28/05/2015
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« 96 % des établissements indiquent que le développement durable fait partie des sujets de gestion courante ». Un tel résultat provenant du « baromètre développement durable 2015 » : il s’agit d’une enquête où les 600 répondants étaient volontaires pour parler, justement, du développement durable. Mais s’il n’étonne pas, ce chiffre indique au moins une chose : dans le discours, si ce n’est dans les actes, la conscience environnementale gagne du terrain à l’hôpital.

L’étude, dont les résultats ont été présentés le 19 mai dernier dans le cadre des « salons santé-autonomie », est réalisé depuis 2008 par la Fédération hospitalière de France (FHF), la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne (FEHAP) et Unicancer. Ses résultats sont exclusivement déclaratifs, ce qui en limite la portée, mais elle met tout de même en évidence quelques avancées.

Les paroles et les actes

Par exemple, on apprend dans le baromètre 2015 que 47 % des hôpitaux interrogés préfèrent systématiquement l’utilisation de produits sans risque pour l’environnement et les usagers, contre 42 % en 2014. Des produits de substitution ont été choisis par 42 % des établissements en 2015, contre seulement 35 % en 2014.

Dans le même ordre d’idée, 2 établissements sur 3 déclarent pratiquer une politique de réduction de la consommation d’eau, une proportion qui passe à 9 sur 10 si l’on s’intéresse à la consommation d’électricité. 8 établissements sur 10 disent avoir introduit des critères de développement durable dans leur politique d’achat, les deux tiers disent mettre en œuvre une démarche de réduction des déchets à la source, et les trois quarts disent avoir sensibilisé leurs employés aux réflexes « développement durable ».

Cependant, le tableau est moins rose quand on passe des déclarations d’intention aux actes vérifiables. Ainsi, 48 % des établissements interrogés en 2015 disaient avoir effectué des diagnostics de performance énergétique (51 % en 2014), 39 % des audits énergétiques (40 % en 2014) et 38 % des bilans gaz à effet de serre ou bilans carbone (40 % en 2014).

Mais c’est quand on s’intéresse au chapitre financement que les perspectives deviennent réellement sombres : pour 48 % des établissements interrogés, le développement durable n’appelle pas de budget particulier. Seulement 24 % des projets sont financés sur des budgets ponctuels, et un tout petit 2 % font l’objet d’une ligne budgétaire dédiée. Ce qui n’empêche pas 88 % des établissements d’inclure la thématique « développement durable » dans leur communication !

A. R.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9415